Une relation à Dieu très forte : St Augustin le vouvoie, et déclare sa complète adhésion à la religion chrétienne, dont il laisse les lois régirent sa vie : "une loi gravée dans le coeur des hommes" ses lois sont immuables et suprêmes, elles ne peuvent être abolies par le comportement des hommes. Nul ne peut s'y soustraire (...)
[...] - Une visée argumentative : St Augustin dresse un portrait abominable de lui à cette époque pour accentuer le contraste avec son comportement religieux actuel. En exagérant l'ampleur de son péché, il glorifie d'autant plus la mansuétude de Dieu qui lui a accordé son pardon malgré le caractère à priori impardonnable de son acte. Son auto-accusation sert donc à souligner la grandeur de Dieu, mais aussi la dévotion et la gratitude que St Augustin lui manifeste. Conclusion : St Augustin se libère ici du poids de la culpabilité par une confession d'une grande sincérité et sévérité. [...]
[...] Qu'il vous dise maintenant, ce cœur que voilà, ce qu'il cherchait dans cet abîme, pour faire le mal sans raison, sans autre raison de le faire que sa malice même. Malice honteuse, et je l'ai aimée ; j'ai aimé ma propre perte ; j'ai aimé ma chute ; non l'objet qui me faisait choir, mais ma chute même, je l'ai aimée. O laideur de l'âme qui abandonnait votre soutien pour sa ruine, et ne convoitait dans l'infamie que l'infamie elle- même. [...]
[...] Introduction : Une confession au sens propre du terme : St Augustin se confesse auprès de Dieu, il s'accuse d'un péché et s'en repend. Il ouvre son âme à Dieu et fait preuve d'une grande humilité. Il ne renie rien, avoue tout dans les détails les plus intimes Ô laideur de l'âme de son être. Il reconnaît ses torts et ne cherche pas à enfouir cette part honteuse de son passé : au contraire, il l'exhume par le récit autobiographique, la fait revivre, et en tire les leçons. [...]
[...] Il y avait dans le voisinage de notre vigne un poirier chargé de fruits qui n'avaient rien de tentant, ni la beauté ni la saveur. En pleine nuit (selon notre exécrable habitude nous avions prolongé jusque-là nos jeux sur les places), nous nous en allâmes, une bande de mauvais garçons, secouer cet arbre et en emporter les fruits. Nous en fîmes un énorme butin, non pour nous en régaler, mais pour le jeter aux porcs. Sans doute nous en mangeâmes un peu, mais notre seul plaisir fut d'avoir commis un acte défendu. [...]
[...] - St Augustin se montre extrêmement sévère envers ses péchés, sans aucune indulgence, et refuse de se trouver des circonstances atténuantes, au contraire, il détaille les raisons de son larcin, et dresse un tableau très noir de son âme. Il a une grande distance envers lui-même et se condamne avec la plus grande sévérité : il énumère toutes les circonstances aggravantes et les motifs les plus vils de son acte : j'ai volé sans que la misère m'y poussa, rien que par insuffisance et mépris du sentiment de justice, par excès d'iniquité . [...]
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