Rythmes, L'avenir suspendu - Andrée Chedid (2003) - Comment la poète présente le temps comme une condamnation pour l'Homme ?

Thèmes abordés

Classe de Première, Rythmes, L'avenir suspendu, Andrée Chedid, XXe siècle, humanisme, poésie, condition humaine, ode à la vie, dimension temporelle, résistance, espoir, champ lexical, nature, corps, destin, fatalité, mort, vision préjorative, image tragique, Victor Hugo, Les contemplations

Résumé du document

Andrée Chedid est une femme de lettres et humaniste franco-libanaise du XXe/XXIe siècles, elle est l'autrice d'oeuvres de différents genres littéraires dans lesquelles elle aborde la condition humaine ainsi que le rapport entre l'homme et le monde. Elle écrit notamment de nombreux recueils de poèmes tels que Rythmes. Ce recueil qu'elle publie vers la fin de sa vie en 2003 est divisé en sept parties. Ce livre-testament est une ode à la vie, l'auteur s'y interroge sur le destin, elle cherche à définir l'humanité et l'existence humaine. C'est notamment le cas dans le poème « l'avenir suspendu », écrit en vers libres, il se trouve dans la 6e partie de son recueil nommée « La poursuite », Chédid s'y questionne sur l'existence humaine, le temps qui passe et le destin qui attend les hommes. Nous pouvons donc nous demander, comment la poète présente le temps comme une condamnation pour l'Homme ?

Extraits

[...] Nous pouvons donc nous demander, comment la poète présente le temps comme une condamnation pour l'Homme ? Nous montrerons d'abord la vision charnelle et terrestre de l'existence humaine proposée par Chédid, puis l'image tragique et fatale qu'elle donne de celle-ci. Enfin, nous verrons comment le poème cherche une forme de résistance, afin de donner de l'espoir. Pour commencer, Andrée Chédid propose dans son poème une image charnelle et terrestre de l'existence humaine. Ceci passe, par un rapport au corps et à la chair important en effet le champ lexical de la nature est très présent, « le fruit » vers 2 «la pulpe » vers 4 « la flamme » vers 19, elle nous montre ainsi que l'homme est lié à la nature, il fait partie intégrante de celle-ci et n'est pas plus puissant, il est soumis aux mêmes règles que les éléments naturels. [...]

[...] Elle associe le destin à une fatalité que les hommes cherchent à éviter, ils tentent misérablement de trouver une échappatoire inexistante. Si la poète associe la mort et la fuite du temps à une fatalité, ce n'est pas du tout le cas de Victor Hugo dans son recueil Les contemplations il décrit la mort comme une opportunité, une renaissance. Nous pouvons donc nous demander comment la mort peut être interprétée comme un renouveau, une sorte de bénédiction par cet auteur. [...]

[...] D'autre part il semble impossible à arrêter, en effet, nous pouvons retrouver des anaphores tout au long du poème, par exemple dans « Aux détissage de nos peaux/ aux flux de nos rides » vers 12/13 nous remarquons la répétition de la structure « aux . de » qui continue encore aux deux vers suivants. Associée à des parallélismes syntaxiques, ils donnent un effet de redondance, de répétition, un vers se termine et recommence de la même manière tel un cercle vicieux, ceci suggère un emprisonnement, le temps est présenté ici comme une condamnation. [...]

[...] Rythmes, L'avenir suspendu - Andrée Chedid (2003) - Comment la poète présente le temps comme une condamnation pour l'Homme ? Andrée Chedid est une femme de lettres et humaniste franco-libanaise du XXe/XXIe siècles, elle est l'autrice d'œuvres de différents genres littéraires dans lesquelles elle aborde la condition humaine ainsi que le rapport entre l'homme et le monde. Elle écrit notamment de nombreux recueils de poèmes tels que Rythmes. Ce recueil qu'elle publie vers la fin de sa vie en 2003 est divisé en sept parties. [...]

[...] Enfin, la présence de verbes au présent de l'indicatif mais aussi de verbes à l'infinitif appartenant au vocabulaire du déni tels que « oublions » vers « se détourner » vers 23, et « ignorer » vers 16 permet de montrer que l'Homme refuse son destin, la fin de son existence, il nie la possibilité de la mort en voulant continuer à vivre éternellement, il prend goût à la vie et ne veut pas qu'elle s'arrête. Ainsi la poète cherche à susciter l'espoir de l'Homme tout en connaissant l'issue du combat. [...]