Ruy Blas texte 1, Victor Hugo 1838, pièce de théâtre, commentaire de texte, système hiérarchique, monde inégalitaire, ponctuation, drame romantique, distribution des personnages, personnage éponyme
En quoi cette exposition est-elle pleine de promesses ? On fera l'étude des enjeux apparents et des enjeux larvés de cette exposition (censée aussi bien remplir sa fonction présentative, informatique, qu'incitative.) Tout d'abord, on constate qu'il existe un vrai drame (action terrible, enchaînement) qui s'annonce. Il y a tout d'abord une forte expressivité, avec une ponctuation très marquée, parfois outrancière dès la première tirade.
[...] Sans épée. » enchaînement sec, lapidaire, enlevé de deux tournures averbales et nominales. = précipitation qui promet de de l'action pour relayer le discours Un contexte très tendu • Thème en jeu : haine, contentieux (conflit) « haï », « épouvante », « le coup », « je veux que ce soit effrayant » climat de menace transparent • Des suggestions inquiétantes, avec des termes à forte portée symbolique : « velours noir », « habillement noir », (gravité), « satin noir », v « une sape obscure, profonde et souterraine » + « velours vert clair » (symbolique du vert qui porte malheur) ; • Lexique de la dissimulation et du complot : les « rideaux », flou planant sur « une cassette », « divers paquets qu'on dirait disposés » (indéfinis + verbe d'apparence) II/ Des rapports hiérarchiques, un monde inégalitaire 1. [...]
[...] Les marques écrasantes de la richesse, le lustre du pouvoir Un ensemble fastueux qui en impose • Dans la didascalie liminaire, insistance sur l'apparence luxueuse : « rouge et or », « la toison d'or », « châssis doré » répété + « riches manteaux » ; • Tout un champ lexical de la grandeur, avec hyperboles : « grandes cloisons », « larges portes », « immenses rideaux » • Dans l'expression de Salluste, de nombreuses tournures globalisantes (qui confirment la majesté du personnage) : « ils dorment tous », « tout perdre en un jour », anaphore en 3 hémistiches successifs « tout ce que je rêvais/ tout ce que je faisais »/ « tout ce que j'avais » », « tout en un instant s'écroule ». III/ La place complexe du personnage éponyme 1. En apparence, un simple valet • Une simple réplique dans l'extrait ici délimité : réplique très ramassée, qui se résume à une tournure nominale « Votre excellence ? » , • Minoration de Ruy Blas, qui est différé dans l'annonce des personnages : il arrive en dernier, • dans la didascalie, il semble réduit à peu de choses, car il est caractérisé par des tournures privatives : « Tête nue. [...]
[...] : pour appréhender Ruy Blas le comploteur, il faut soi-même (spectateur/lecteur) spéculer. Ouverture de conclusion Entrée en scène intéressante du personnage éponyme ; Très différente de l'entrée d'un autre « rebelle » du théâtre, Figaro, très trivial (« dix-neuf pieds sur vingtsix ») qui mesure les dimensions d'un lit de noces. Plus proche de l'entrée en scène d'Hernani, l'homme que les femmes appellent dans le I et le I,2 (par deux fois, il apparaît sous forme d'apostrophe lancée par une femme) de l'autre grand drame romantique hugolien. [...]
[...] Sans épée. » • Sa première apparition dans le texte joué, s'en tient à une apostrophe, plutôt dévalorisante « Ruy Blas » = sommation. Il apparaît comme un surplus, en sur-ajout par rapport à l'intrigue principale (Salluste/cour d'Espagne), d'ailleurs il n'est pas intégré au dialogue principal. En même temps, le lecteur comme le spectateur savent, depuis le titre éponyme et la distribution des personnages, que Ruy Blas a un rôle particulier (rôle éponyme = rôle-titre + en tête de la distribution) Ruy Blas plus important que prévu • Nommé en fin de didascalie, mais plus décrit que le premier valet en livrée/ hauts-de-chausse/ justaucorps/galons (par opposition, Gudiel est très approximativement décrit « en noir, épée au côté » évidence ) • Ruy Blas se place au début et à la fin des préoccupations de Salluste : il encadre ses lamentations et se pose en personnage incontournable, le recours fidèle, tapis, « fermez la porte » (début) et « Ruy Blas » appelé en fin d'extrait. [...]
[...] Ruy Blas texte 1 – de la didascalie initiale jusqu'à « - Votre excellence ? » ➢ En quoi cette exposition est-elle pleine de promesses ? = étude des enjeux apparents et des enjeux larvés de cette exposition (censée aussi bien remplir sa fonction présentative, informatique, qu'incitative.) Un vrai drame (action terrible, enchaînement) qui s'annonce 1. une forte expressivité • Ponctuation très marquée, parfois outrancière dès la première tirade « Ah C'est un coup de foudre » dès le vers 3 une succession, quasiment coup sur coup, de deux exclamations • Pour tirade liminaire de Salluste marques exclamatives • à la fin du texte délimité, de nouveau succession de marques de ponctuation expressive « Ruy Blas »/ « Votre excellence ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture