On ne sait malheureusement presque rien de ce poète, qui servit nombre de princes, dont les frères de Saint-Louis, Alphonse de Poitiers et Charles d'Anjou. Il semble être né en 1229, en Champagne, vit à Paris de sa plume.
Il s'est signalé en composant le Dit des Cordeliers, oeuvre de polémique locale, à Troyes (1249). Il met ensuite son talent au service du clan universitaire de Paris qui résiste à l'implantation des ordres mendiants (...)
[...] C'est que le parti de Guillaume est vaincu. On peut voir là la raison de l'infortune, thème des poèmes les plus célèbres et les plus attachants, qui dateraient donc des années 1260-1262 et dont fait partie Renart Le Bestourné, qui ajoute au Roman de Renart une branche d'une tonalité politique et sociale particulièrement violente. C'est une sorte de conversion qui fait écrire à Rutebeuf quelques œuvres religieuses dont deux hagiographies : Vie de Sainte Marie l'Egyptienne et Sainte Elysabel. Il s'adonne aussi au théâtre : son chef d'œuvre, Le Miracle de Théophile, résumerait l'erreur (sept années avec le Diable) et la réparation : la pièce aurait été composée pour le 8 septembre 1263. [...]
[...] II) La pauvreté de Rutebeuf. Rutebeuf voit la vie avec un certain pessimisme ; ainsi le célèbre vers Ce sont ami que vens enporte, Et il ventoit devant la porte, Ses enporta Ce sont amis que le vent emporte, et il ventait devant ma porte, alors il les a emportés qui suggère sa désillusion face au temps qui passe. Son lyrisme adopte un ton généralement plaintif, mais il parle avec liberté, de son mariage, de sa pauvreté, de ses amitiés et surtout de ses rancoeurs. [...]
[...] Poésie : La pauvreté de Rutebeuf Rutebeuf. (image d'un manuscrit de Rutebeuf) On ne sait malheureusement presque rien de ce poète, qui servit nombre de princes, dont les frères de Saint-Louis, Alphonse de Poitiers et Charles d'Anjou. Il semble être né en 1229, en Champagne, vit à Paris de sa plume. Il s'est signalé en composant le Dit des Cordeliers, œuvre de polémique locale, à Troyes (1249). Il met ensuite son talent au service du clan universitaire de Paris qui résiste à l'implantation des ordres mendiants. [...]
[...] Il parle de sa relation à Dieu à travers ce vers : »Bien sai Pater, ne sai qu'est notre je connais mon Pater, mais pas ce qu'est noster Il évoque ainsi la présence de Dieu dans sa vie, son éducation, mais précise qu'il se sent abandonné de lui. Le Dieu au-dessus de tout est ici relégué au-dessous du Roi, du fait des contingences matérielles. Ainsi Rutebeuf s'inscrit-il dans la tradition, en évoquant la vie quotidienne du trouvère. III) Texte : La pauvreté de Rutebeuf (original et en français moderne). [...]
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