Jean-Jacques Rousseau, qui précède le romantisme en insérant dans ses écrits toutes ses caractéristiques futures, a une double personnalité : il est à la fois un grand philosophe du siècle des Lumières (XVIII siècle) mais aussi un grand écrivain qu'on appelle pré-romantique. Dans son oeuvre, il annonce tous les thèmes clefs du romantisme qui se développe un siècle après le sien, soit au XIXe siècle. On y trouve le sujet de la nature et donc de l'amour de la nature, de la solitude mais aussi de l'évasion, du rêve, et enfin le "culte du moi", c'est-à-dire une forme de lyrisme qui exprime les sentiments personnels de l'auteur. Ce texte a toutes les caractéristiques du romantisme.
Il évoque ainsi sa vie passée, celle où il était heureux, quand il était seul avec sa femme ainsi que ses animaux. Cette époque de solitude, en retrait de tout a été la meilleure pour lui, il était en état de Nature pure et simple.
A la suite de l'extrait, Rousseau fait part d'un sentiment qui n'est autre que "le vague de passion", faisant allusion à une rêverie, une mélancolie si intense qu'il préfère le rêve à la réalité, et dont il ressent un grand plaisir. Il évoque aussi l'amour de la solitude en osmose avec la Nature. La suite de l'extrait fait référence à cette même mélancolie dont l'auteur ressent le besoin puisqu'elle est pour lui une source de jouissance. On pourrait en conjecturer que la solitude et la mélancolie sont des supports de bonheur pour l'auteur. Le vide intérieur est pour lui un élément essentiel.
Ce sont des thèmes significatifs pour Rousseau qui sont présents dans un de ses textes similaires qui s'intitule Les rêveries du promeneur solitaire.
Après la lecture de ce texte, trois éléments paraissent :
- La recherche de la Nature à l'état pur
- La magnificence de la Nature et sa luxuriance extrême
- Un monde onirique qui favorise l'évasion et la dispersion de l'esprit
(...)
[...] II) La magnificence de la Nature et sa luxuriance extrême Rousseau aime la Nature, mais il l'admire également. Son extérieur est pour lui un terrain visuel de bonheur toujours nouveau. Contrairement à la qualification des hommes, il qualifie la Nature avec des termes mélioratifs puisqu'il y a un caractère magnifique infini avec un jeu de couleur qui emporte Rousseau dans sa description : l'or des genêts (jaune) et la pourpre des bruyères (rouge) qui sont toutes deux des fleurs sauvages aux couleurs flamboyantes qui illuminent le décor. [...]
[...] La forêt est un endroit inviolé tandis que la présence de l'homme annonce un contrôle. Sa promenade a un but qui est de chercher des lieux qualifiés de «déserts» et «sauvages». L'auteur utilise des synonymes. La répétition de quelques lieux appuie son obsession de se retrouver seul, loin de la civilisation. Son objectif de fuir correspond à cette obsession où il est persuadé que la vie sociale engendre le mal et consiste à mépriser le faible et favoriser le fort. [...]
[...] On pourrait en conjecturer que la solitude et la mélancolie sont des supports de bonheur pour l'auteur. Le vide intérieur est pour lui un élément essentiel. Ce sont des thèmes significatifs pour Rousseau qui sont présents dans un de ses textes similaires qui s'intitule "Les rêveries du promeneur solitaire". Après la lecture de ce texte, trois éléments paraissent : _ La recherche de la Nature à l'état pur _ La magnificence de la Nature et sa luxuriance extrême _ Un monde onirique qui favorise l'évasion et la dispersion de l'esprit La recherche de la Nature à l'état pur La scène à laquelle nous fait assister Rousseau est directement plongée en milieu naturel puisque son but est de se trouver dans ce refuge qu'est la Nature à ses yeux. [...]
[...] Cependant au milieu de tout cela, je l'avoue, le néant de mes chimères venait quelque fois la contrister tout à coup . Quand tous mes rêves se seraient tournés en réalités, ils ne m'auraient pas suffi : j'aurais imaginé, rêvé, désiré encore. Je trouvais en moi un vide inexplicable que rien n'aurait pu remplir, un certain élancement du coeur vers une autre jouissance dont je n'avais pas d'idée et dont pourtant je sentais le besoin. Hé bien, cela même était jouissance, puisque j'en étais pénétré d'un sentiment très vif et d'une tristesse attirante que je n'aurais pas voulu ne pas avoir. [...]
[...] Le mélange d'herbes et de fleurs renforcent la magnificence de la Nature en annonçant un milieu diversifié. Il fait une allusion historique, en comparant la splendeur de la Nature à celle de Salomon, qui réfère au côté noble du texte. Même Salomon, qui représente le luxe et la sagesse, n'est, pour Rousseau, pas aussi splendide que la Nature, même dans sa Gloire III) Un monde onirique qui favorise la dispersion et l'évasion de l'esprit Cette beauté est si intense qu'elle va jusqu'à modifier son état d'âme en passant de grandes émotions, avec l'expression touchait mon cœur à la surprise, avec l'expression étonnante S'en suit l'observation puis l'admiration. [...]
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