Plan de commentaire littéraire détaillé d'un extrait de l'épisode du Peigne cassé des Confessions de Rousseau : de "J'étudiais un jour seul ma leçon " à "c'est que j'en étais innocent".
[...] La chose fut prise au sérieux ; elle méritait de l'être. La méchanceté, le mensonge, l'obstination parurent également dignes de punition ; mais pour le coup ce ne fut pas par Mlle Lambercier qu'elle me fut infligée. On écrivit à mon oncle Bernard ; il vint. Mon pauvre cousin était chargé d'un autre délit non moins grave : nous fûmes enveloppés dans la même exécution. Elle fut terrible. Quand, cherchant le remède dans le mal même, on eût voulu pour jamais amortir mes sens dépravés, on n'aurait pu mieux s'y prendre. [...]
[...] - arracher l'aveu Repris à plusieurs fois superlatif le plus affreux »>torture. Innocence/Victime: -Annoncer clairement: Je nie »>naïveté: il pense dire la vérité pour qu'on le croit >gradation dans l'affirmation de son innocence: Je persiste avec opiniâtreté -Courage de la victime: souffrir pour affirmer son innocence -La violence adulte s'oppose à la constance de l'enfant: inébranlable J'aurais souffert la mort »=hyperbole - triomphant dernier mot du paragraphe/ écho sonore avec innocent possède une rime intérieure avec certainement »)>victime d'une injustice avec réaffirmation 50 ans après >>style hyperbolique, exagération>il cherche la compassion et la pitié: registre pathétique III- En quoi ce texte est caractéristique du projet de Rousseau? [...]
[...] - Il fallut que la force même cédât au diabolique entêtement d'un enfant ; car on n'appela pas autrement ma constance -Dernier paragraphe: aujourd'hui renvoie au moment de l'écriture>présent de l'énonciation . II- Comment dans le récit se présente-t-il comme victime? Insistance sur la violence dont il fut victime: -Violence des adultes marqués par la gradation et l'accumulation de leurs actions m'interroge se réunissent, m'exhortent, me pressent, me menacent»>rythme ternaire -Faute grave: La chose fut prise au sérieux ; elle méritait de l'être -Accusé: La méchanceté, le mensonge, l'obstination accumulation et gradation des raisons pour le punir>rythme ternaire en parallèle avec la violence des adultes. [...]
[...] Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, L.I, Le peigne cassé Ici, il s'agit d'un extrait du Livre I dans lequel il raconte son enfance où il perd sa mère qui meurt en le mettant au monde (>culpabilité à vie) et où il est mis en pension avec son cousin à Genève chez un pasteur, Lambercier, qui vit avec sa sœur à la campagne. * Extrait: J'étudiais un jour seul ma leçon dans la chambre contiguë à la cuisine. La servante avait mis sécher à la plaque les peignes de Mlle Lambercier. Quand elle revint les prendre, il s'en trouva un dont tout un côté de dents était brisé. A qui s'en prendre de ce dégât ? Personne autre que moi n'était entré dans la chambre. On m'interroge ; je nie d'avoir touché le peigne. M. [...]
[...] Il fallut que la force même cédât au diabolique entêtement d'un enfant ; car on n'appela pas autrement ma constance. Enfin je sortis de cette cruelle épreuve en pièces, mais triomphant. Il y a maintenant près de cinquante ans de cette aventure, et je n'ai pas peur d'être aujourd'hui puni derechef pour le même fait. Hé bien ! je déclare à la face du ciel que j'en étais innocent, que je n'avais ni cassé ni touché le peigne, que je n'avais pas approché de la plaque, et que je n'y avais pas même songé. [...]
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