Mlle de Breil est un personnage de la Noblesse, elle représente la plus grande aspiration de Jean-Jacques. Cette "... ambition, bornée au plaisir de la servir" l.3 vient en même d'une envie de revanche sociale mais également du plaisir sensuel. Le jeu de séduction commence par une grande réceptivité à l'égard de la jeune femme au niveau sensoriel "J'aimais à voir Mlle de Breil, à lui entendre..." l.1 (...)
[...] La progression de ces événements est très similaire à celle d'un roman picaresque. * * * * * * * * En guise de conclusion, il faut dire que cet extrait dégage certaines idées que Rousseau s'est fait sur sa société contemporaine qui débouchent en une mise en question de l'ordre social. Egalement une particularité de cet extrait est celle de l'aveu de pensées en matière d'amour et de séduction qui est toute à fait innovatrice en littérature à l'époque de Rousseau. [...]
[...] Cette ambition, bornée au plaisir de la servir l.3 vient en même d'une envie de revanche sociale mais également du plaisir sensuel. Le jeu de séduction commence par une grande réceptivité à l'égard de la jeune femme au niveau sensoriel« J'aimais à voir Mlle de Breil, à lui entendre l Le sensualisme présent dans cette scène de séduction semble exclure toute rationalité. En effet aucune action ne se déroule et pourtant exclusivement par l'intermédiaire de sens j'étais attentif l.4- du mouvement à l'instant on m'y voyait établi l6- de l'absence de celui-ci Je me tenais vis-à-vis d'elle l.7 et des éléments du décor chaise l.6, son assiette l.9 Notons que cette scène de séduction est marquée par l'importance d'un sens en particulier : la vue. [...]
[...] Favori du seigneur et de la dame, amant de la demoiselle, ami du frère De même observons que dans le moment culminant de l'incident de la devise, Rousseau repositionne Jean-Jacques à un stade supérieur, une sorte de mythification de lui-même qui ne peut pas laisser indifférent l'auteur et l'engage à prendre parti contre ou avec lui. Ce fut un de ces moments trop rares qui replacent les choses dans leur ordre l.49-50. Le narrateur étant interne au personnage de Jean-Jacques il transmet au lecteur toute ses pensées de manière non-justifiée, or l'idée des confessions est celle de rapporter les faits et pensées tels qu'elles sont (Intus et in cute). [...]
[...] L'intervention de Rousseau surprend son auditoire. Sa maitrise de la langue, en particulier du latin le rend supérieur aux autre convives bien que socialement il ait un statut inférieur. Tout le monde me regardait et se regardait l-38. Depuis ce moment (car avant il était nul c'est comme s'il commençait à exister socialement ; or le regard d'autrui est le premier composant d'une identité sociale. On ne vit de la vie l.39 Une formule hyperbolique, exagération, issue sur effet phonétique d'homonymie ainsi que le terme étonnement l.39 marquent le caractère insolite d'un tel événement. [...]
[...] Notamment ici Jean- Jacques est confronté à l'aristocratie pour laquelle il éprouve un certain mépris, une sorte de Odi profanum vulgus dirigé vers la vulgarité de cette noblesse dont la prospérité ne dériverait que des outrages de la fortune l.51-52. Nous avons dans cette description également une prise de recul, il s'agit de Rousseau qui nous parle d'un événement de la vie de Jean-Jacques comme si ce dernier était un quelconque personnage de roman. Il y a un procède de mystification du personnage qui tend d'une part vers l'idéal de l'amour courtois de l'ancienne chevalerie et d'autre de l'envie de revanche sociale propre d'un héros picaresque. [...]
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