Rousseau est dans la chambre en train de travailler. La servante a laissé sécher des peignes dans cette pièce. Il n'y a que Rousseau dans cette pièce. Jusque là, le rythme des phrases est "normal".
Le rythme du récit devient rapide lorsque la servante retrouve un peigne "dont tout un côté de dents était brisé". La servante cherche immédiatement à savoir qui est le coupable. Il vient naturellement à son esprit que c'est Rousseau, puisqu'il est seul dans cette pièce et que personne n'y est entré (...)
[...] Je me suis souvent mis en nage à poursuivre à la course ou à coups de pierre un coq, une vache, un chien, un animal que je voyais en tourmenter un autre, uniquement parce qu'il se sentait le plus fort. Ce mouvement peut m'être naturel, et je crois qu'il l'est; mais le souvenir profond de la première injustice que j'ai soufferte y fut trop longtemps et trop fortement lié pour ne l'avoir pas beaucoup renforcé COMMENTAIRE DU TEXTE Introduction Rousseau est le porteur du pré-romantisme. Il a un projet autobiographique dans Les Confessions. Il est persuadé que ce qu'un individu vit durant l'enfance influence sa vie d'adulte. L'épisode du peigne est révélateur du type d'écriture de Rousseau. [...]
[...] Il se souviens de chaque détail 50 ans plus tard ("que je n'avais ni cassé ni touché le peigne, que je n'avais pas approché de la plaque") et nous affirme haut et fort que l'idée de dégrader le peigne ne lui a même pas effleurée l'esprit analyse de la psychologie enfantine A partir de son cas, Rousseau généralise et propose une leçon de psychologie. Ce cours se décompose en 3 parties : 1. la présentation de l'enfant et de son environnement (ardent, fier, indomptable ) 2. la découverte de l'injustice 3. les conséquences ("quel renversement d'idées" à la ligne 28) C'est une analyse moderne pour l'époque. retour à la situation du passé Il revient à son propre cas. [...]
[...] Elle s'est même aggravée puisque maintenant cette rage apparaît lorsque Rousseau est confronté à l'injustice, même si elle concerne des animaux. Cette événement a changé pour la vie Rousseau. Il aurait le même sentiment "quand je vivrais cent mille ans". Conclusion Rousseau explique sa personnalité, justifie sa haine de l'injustice par la casse du peigne dont il a été accusé, à tord d'après lui, étant enfant. Rousseau nous donne une leçon de psychologie. Il nous révèle que la personnalité se construit avec les événements de l'enfance. [...]
[...] Niveau Première Rousseau, Les Confessions, "Le peigne cassé" Rousseau, Les Confessions, "Le peigne cassé" 1 LE TEXTE 1 J'étudiais un jour seul ma leçon dans la chambre contiguë à la cuisine. La servante avait mis sécher à la plaque les peignes de mademoiselle Lambercier. Quand elle revint les prendre, il s'en trouva un dont tout un côté de dents était brisé. A qui s'en prendre de ce dégât? personne autre que moi n'était entré dans la chambre. On m'interroge: je nie d'avoir touché le peigne M. [...]
[...] Rousseau dramatise la violence qui lui est faite. "Enfin je sortis de cette cruelle épreuve en pièces, mais triomphant" dit-il à la ligne 18. Il veut montrer que les adultes se sont déchaînés sur lui, un pauvre enfant innocent. On retrouve cette dramatisation lors du tribunal ("procès", "aveu", " délit", "contestation", "punition", "dépravés). Le comportement des adultes est complètement disproportionné : il envoie l'enfant devant un tribunal pour un si petit délit L'analyse L'analyse est un mouvement classique dans un récit autobiographique LE DECALAGE TEMPOREL 50 ans sépare l'épisode du peigne et le moment où Rousseau écrit. [...]
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