Commentaire du huitième chapitre du livre I Du Contrat social de Rousseau.
[...] Ce passage, dont parle ici Rousseau, est donc tout à fait particulier. L'auteur a défini auparavant la nature du pacte social légitime et c'est ce passage de l'état naturel à un état de droit qu'il faut ici bien saisir. Certes, l'état civil dont il est question pourrait être la simple vie en commun, mais, en un sens beaucoup plus riche, c'est l'état de droit qui est ici analysé. C'est cette transition vers un état de droit qui va engendrer, en l'être humain, une remarquable et complète métamorphose. [...]
[...] L'état civil : c'est l'état de société, la vie en commun. Mais ce peut être aussi l'état de droit résultant du contrat. La moralité, c'est la connaissance des notions du bien et du mal et de leurs conséquences dans le comportement. L'appétit désigne ici le simple désir sans limites. L'idée générale du texte se dégage facilement malgré les ambiguïtés : dans l'état civil, l'homme acquiert la moralité et y gagne une transformation spirituelle totale. Il faut remarquer le balancement entre deux formes d'existence, l'une immédiate et naturelle, l'autre acquise, fruit de la société. [...]
[...] Bibliographie Jean-Jacques ROUSSEAU, Du Contrat social Commentaire de texte Quelle est l'idée fondamentale de ce texte ? L'état civil, qu'il soit conçu comme l'état de société ou, de manière plus précise, comme l'état de droit résultant du contrat, fait naître l'homme de manière réelle et authentique et lui permet d'accéder à une transformation spirituelle totale. Le problème posé par ces lignes est donc celui de savoir quels avantages apportent la vie en société et le contrat social légitime. Le texte se divise assez nettement en deux parties. [...]
[...] Qu'en est-il de la structure du texte ? Dans une toute première partie, Jean-Jacques s'attache aux notions morales et au devoir, alors que, dans la seconde, il étudie une transformation plus globale et plus générale. Ainsi arrivons-nous à deux parties. Ce passage . ses penchants : justice, moralité, droit et devoir commencent avec la vie sociale. Quoiqu'il se prive . un homme : de même, s'effectue une transformation spirituelle totale. Quel est le problème posé par le texte ? Celui de savoir quels avantages procure le contrat social légitime, l'état de droit résultant du contrat. [...]
[...] Voix du devoir et raison s'éveillent vraiment. La conscience morale s'explicite. Le véritable être moral apparaît, fruit du contrat légitime. C'est la vertu qui vient au jour. Dans la seconde partie des lignes proposées à notre étude, Rousseau approfondit remarquablement le développement précédent. De la sphère éthique, celle qui concerne l'actualisation de la moralité et du devoir, il passe, progressivement, à une transformation spirituelle totale, soulignant la genèse authentique et réelle de l'homme qui est produite par l'état civil. Dans le premier membre de phrase, Jean-Jacques note que, sous certains aspects, l'état de culture et de droit est une privation de ce que l'homme possédait à l'état de nature, ou, du moins, de certains biens et supériorités détenus durant cette phase. [...]
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