Rousseau porte un regard d'anthropologue et non de moraliste. L'entendement (faculté de connaitre) doit son développement aux passions, par ce qu'elles sont le mobile profond et naturel de l'évolution de notre plus grande qualité humaine.
Cette faculté a pour origine les passions : "qui naissent du corps et que l'âme prend pour elle-même" comme le dit Descartes et non quelques valeurs morales (...)
[...] Conclusion Rousseau, un des grands connaisseur de l'âme humaine et sans illusion sur la nature du raffinement culturel de son temps, est marqué par l'égoïsme, les inégalités sociales et exprime un profond mépris pour ceux qui sont exclus du progrès. Il n'en concède pas moins qu'il faut rendre grâce à la nature de nous avoir éloigné de l'innocence animale. [...]
[...] Comme le désir ne se satisfait jamais de son objet l'homme éprouve une insatisfaction perpétuelle constituant une force irrépressible : la passion, ainsi que le désir renvoient à d'autres intérêts (culture, ambition, égoïsme A l'amour de soi succède l'amour propre qui est un sentiment relatif par lequel on se compare. L12a17--> Rousseau rappelle pour marquer une nette comparaison avec l'homme de la civilisation, l'homme à l'état de nature qui est simple hypothèse méthodologique. Cet homme a de vrais penchants naturels donc pas de grandes passions pas d'histoire (peu de mémoire) pas de civilisation ni de progrès (car il vit seul) pas de vertu ni de vice (ce qui supposerait un combat entre sa volonté et des passions). [...]
[...] Sans cela toutes les dispositions naturelles excellentes de l'humanité seraient étouffées dans un éternel sommeil”. Il n'y a donc rien à regretter de cet État paradisiaque ou l'homme vit sans passions mais reste aussi innocent et stupide que les animaux en sa compagnie quand à la morale elle reste souvent sans force et seul l'intérêt égoïste est le véritable principe de l'activité sociale. La force des passions "réside en ce qu'elles respectent aucune des bornes que le droit et la moralité veulent leur imposer et qu'elles sont bien plus proches de la nature humaine que la longue et artificielle discipline de l'ordre et de la modération du droit de la moralité "dit Hegel dans sa "philosophie de l'histoire " et ajoutera "que rien dans le monde ne s'est crée sans passion Cependant entendons nous bien ce passions sont souvent terrifiantes, et le progrès qui en résulte n'est parfois guère une amélioration au strict plan de la morale (consuètes guerres colonisations) mais tous les progrès techniques par exemple sont redevables à nos passions. [...]
[...] Analyse L1a3--> Rousseau porte un regard d'anthropologue et non de moraliste. L'entendement (faculté de connaitre) doit son développement aux passions, par ce qu'elles sont le mobile profond et naturel de l'évolution de notre plus grande qualité humaine. Cette faculté a pour origine les passions : "qui naissent du corps et que l'âme prend pour elle-même" comme le dit Descartes et non quelques valeurs morales. L3a12-->L'auteur précise la nature de la passion : 2 sous partie 3a8 et 8a12 qui commandent deux types de passions, celles qui sont naturelles et celles qui viennent de la civilisation par le truchement de l'imagination et que sont les besoins artificiels (désir) Passions naturelles : l'homme n'a pas d'instinct. [...]
[...] Les passions, à leur tour, tirent leur origine de nos besoins, et leur progrès de nos connaissances; car on ne peut désirer ou craindre les choses que sur les idées qu'on en peut avoir, ou par la simple impulsion de la nature; et l'homme sauvage, privé de toute sorte de lumières, n'éprouve que les passions de cette dernière espèce; ses désirs ne passent pas ses besoins physiques ; les seuls biens, qu'il connaisse dans l'univers sont la nourriture, une femelle et le repos; les seuls maux qu'il craigne sont la douleur et la faim; je dis la douleur et non la mort; car jamais l'animal ne saura ce que c'est que mourir, et la connaissance de la mort, et de ses terreurs, est une des premières acquisitions que l'homme ait faites, en s'éloignant de la condition animale.» Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes Introduction Thème: les progrès de la civilisation et la passions Question: quelle est l'origine du développement de l'entendement et des progrès qui lui sont liés ? Thèse: les passions sont l'instrument de notre liberté. Problèmes: quel est ce nouveau regard porté sur l'origine de la civilisation et ses progrès ? Comment distinguer les passions naturelles des passions artificielles pourquoi la connaissance de la mort marque-t- elle notre sortie hors de l'animalité ? Enjeu : en quoi les progrès de la civilisation sont dus plus aux passions qu'a la moralité ? [...]
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