Une vision renouvelée de la nature :
La nature n'est plus, dans l'oeuvre de Rousseau (comme c'était encore le cas dans les siècles précédents), peuplée de demi-dieux, de nymphes, de figures mythologiques. L'exactitude de la description l'emporte désormais sur le merveilleux. Il s'agit déjà d'une vision moderne de la nature (...)
[...] Cette variété s'exprime par : -La répétition des adverbes tantôt et quelquefois qui marquent la succession des éléments composant le décor. -Une énumération : roches cascades torrent et abîmes bois gouffre et prairie La montagne est également grandiose. Un adjectif qualificatif, accolé à chacun des mots de l'énumération, en illustre la majesté, le caractère imposant : immenses hautes et bruyantes éternel Les réactions de St Preux se modifient enfin comme le paysage, dont elles dépendent. Après l'étonnement, il connaît le vertige un abîme dont les yeux n'osaient sonder la profondeur l'anxiété je me perdais dans l'obscurité d'un bois touffu et la joie une agréable prairie L'éclairage et les illusions de l'optique : La lumière du jour contribue par ses jeux, à la variété du décor. [...]
[...] me voici sous ta seule garde ; il n'y a point ici d'homme adroit et fourbe qui s'interpose entre toi et moi. nature est protectrice et meilleure que les hommes. Le spectacle de la nature renforce la foi religieuse : Tout en me promenant, je faisais ma prière, qui ne consistait pas en un vain balbutiement des lèvres, mais dans une sincère élévation de cœur à l'auteur de cette aimable nature dont les beautés étaient sous mes yeux La nature, source de bonheur : Tout concourait [ ] à me rendre chère la vie recueillie et solitaire que je menais dans ce beau séjour. [...]
[...] Lecture analytique Confessions de Rousseau Les Romantiques et la Nature ID FDL : 613 Les Confessions» de Rousseau : Les Romantiques et la nature Sommaire 1. Le thème de la nature dans l'œuvre de Rousseau 2. Questions d'ensemble 3. Extraits et pistes de lecture Travail Les Romantiques et la Nature : Le thème de la nature dans l'œuvre de Rousseau :(1712-1778) Ce que Rousseau apporte de nouveau : Une vision renouvelée de la nature : La nature n'est plus, dans l'œuvre de Rousseau (comme c'était encore le cas dans les siècles précédents), peuplée de demi-dieux, de nymphes, de figures mythologiques. [...]
[...] Ce sont surtout les montagnes du Valais et la région des lacs suisses (voir la Cinquième promenade des Rêveries) qu'il dépeint dans son œuvre. Affectivement : Cette expérience professionnelle le conduit à moderniser le thème de la nature : il en exclut toute allusion aux légendes de l'Antiquité gréco-romaine ; il décrit ce qu'il voit. Les montagnes l'attirent par le panorama qu'elles offrent, par leur luminosité, mais aussi par le vertige qu'elles lui procurent, car dit-il : ce qu'il y a de plaisant dans mon goût pour les lieux escarpés, est qu'ils me font tourner la tête, et j'aime beaucoup ce tournoiement, pourvu que je sois en sûreté. [...]
[...] Rousseau analyse par exemple les bienfaits physiques et moraux que la montagne nous procure. Les paysages s'accordent par ailleurs aux états d'âme des personnages : l'automne peut ainsi évoquer la tristesse, le printemps le renouveau de la vie. Une interprétation religieuse de la nature : La beauté du monde, la complexité organique des végétaux constituent la preuve de l'existence d'une Divinité créatrice de l'univers. Une conviction philosophique et politique : Dans un sens tout à fait différent du mot, Rousseau oppose l' état de nature à l' état social Le premier est antérieur au progrès, à la civilisation ; le second se confond, lui, avec la civilisation. [...]
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