Le paysage primitif et sauvage où n'apparaît pas la main de l'homme (sauf exception : éléments minéraux (pierres, cailloux), élément végétal très réduit (broussailles) et un monde animal (sous la forme d'oiseaux de proie et de corbeaux). Seuls chemin, route et parapet sont les témoins de la présence humaine (...)
[...] Après une étape à Lyon, il traverse près de Chambéry une zone montagneuse et c'est pour lui l'occasion d'évoquer la fascination qu'exerce sur lui cette nature sauvage ainsi que de décrire le bonheur interne qu'il éprouve dans la solitude de ces régions. Nous verrons tout d'abord les caractéristiques du paysage alpestre puis les raisons qui expliquent l'attrait particulier qu'il exerce sur le narrateur. Lecture Livre IV - Paysage alpestre Je suis en racontant mes voyages comme j'étais en les faisant: je ne saurais arriver. Le coeur me battait de joie en approchant de ma chère maman, et je n'en allais pas plus vite. J'aime à marcher à mon aise, et m'arrêter quand il me plaît. [...]
[...] Une nature accidentée Rousseau met également en évidence le caractère accidenté de ce paysage avec ses chemins rabotés, ses lieux escarpés, ses gouffres (affreux), ses paysages tout à fait différents des pays de plaine (qui quelque beau qu'il fut ne parût tel à mes yeux, selon le narrateur). Un paysage impressionnant Un paysage impressionnant de par le bruit : le mugissement du torrent de forte intensité et les cris des oiseaux de mauvais augure, cris contenant une menace pour l'homme. [...]
[...] Dans les endroits où la pente était assez unie et la broussaille assez claire pour laisser passer des cailloux, j'en allais chercher au loin d'aussi gros que je les pouvais porter, je les rassemblais sur le parapet en pile; puis, les lançant l'un après l'autre, je me délectais à les voir rouler, bondir et voler en mille éclats, avant que d'atteindre le fond du précipice. Etude Les caractéristiques du paysage alpestre Un paysage primitif Le paysage primitif et sauvage où n'apparaît pas la main de l'homme (sauf exception : éléments minéraux (pierres, cailloux), élément végétal très réduit (broussailles) et un monde animal (sous la forme d'oiseaux de proie et de corbeaux). Seuls chemin, route et parapet sont les témoins de la présence humaine. [...]
[...] Le gouffre fascine Rousseau qui reste là des heures entières. Autre intérêt du paysage alpestre, l'introduction du thème du jeu : il apparaît à deux niveaux : le lancer de cailloux qui permet d'explorer la profondeur et le passage de la cascade. L'agrément du vertige constitue un supplément aux plaisirs du jeu dans la mesure où Rousseau se sait en sécurité. Les situations imaginaires Cette réaction nous rappelle le goût du narrateur pour les situations imaginaires. Dans ce cas, il imagine le danger mais il se sait protégé par le parapet. [...]
[...] Conclusion Le paysage alpestre est cher au coeur de Rousseau car il combine les joies du voyage à pied à son goût de la solitude dans une nature primitive et sauvage loin de la société des Hommes où il se sent le plus souvent un intrus. Animé dans la contemplation du paysage, puis d'un délicieux vertige sans conséquences, il éprouve un plaisir intense car il se sent libéré de toute contrainte et disponible pour le jeu tout en retrouvant la béatitude de l'enfance. [...]
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