Au soir de sa vie JJ se livre dans la plus grande sincérité possible. Il s'attache à ne laisser aucune équivoque sur son parcours et ses choix. Il prône également l'indépendance et la solitude de 1 être avec une honnêteté parfois touchante (...)
[...] A travers le désir inhérent de JJR de se justifier, on note bien son inspiration préromantique où JJ cherche à se justifier dans des textes où germent les thèmes majeurs du romantisme français. Les confessions connotent une certaine culpabilité, un désir d'autojustification. Ce texte est tiré du livre 4 des confessions, JJ refait vivre son dernier grand voyage pédestre effectué en septembre 1731. Parti de Lyon, il rejoint Mme de Warens à Chambéry. Il refuse le cheval qu'on lui a proposé et choisi de faire le chemin à pied. [...]
[...] Le temps qui est une forme d'esclavage et ici abandonné. Cet effacement est souligné par l'expression " faire route à pied sans être pressé Cette liberté permet de trouver un nouvel intérêt à sa vie. La composition syntaxique nous montre JJ comme un homme allant à l'aventure sans but primaire " faire route à pied et avoir pour terme de ma course un objet agréable mais avec l'intention comme se suggère l'expression de se découvrir lui-même et de vivre l'instant présent intensément La solitude : Cette quête de liberté implique irrémédiablement la solitude du philosophe, exclue par sa propre passion. [...]
[...] Ce trait de caractère est ainsi souligné par l'expression privative " jamais pays de plaine " traduisant l'aversion de JJ vis à vis de la facilité. Ce goût pour la difficulté se ressent comme une véritable nécessité, un besoin inéluctable comme le symbolise " les montagnes connotant un obstacle à fi7anchir, un véritable défis qu'il se lance à lui-même afin de prendre conscience des possibilités de son être et de prouver son talent face à ses détracteurs. Son ambition est aussi exposée dans le jeu du regard qui monte, la description est graduelle " torrents, rochers, sapins, bois noirs, montagnes " dénotant explicitement l'attirance de JJ pour les hauteurs, les sommets, exerçant un véritable pouvoir magnétique. [...]
[...] Pour cela, il juxtapose avec malice l'évocation de l'effroi et du bien être " qui me fasse bien peur " gagner des vertiges tout à mon aise antithèses soulignant la perversité délicieuse de JJ. Tout de même, le philosophe, n'est pas actif dans son plaisir, il le subit comme le montre " ils me font tourner la tête " me fassent bien peur " témoignant explicitement de la passivité de JJ, son masochisme est indéniable, JJ se comptait dans la douleur. [...]
[...] La solitude morale de JJ est-elle soulignée par une constante référence à lui-même, comme le montre l'anaphore du "je " à 14 reprises traduisant un culte de l'égotisme. Cela est dû au fait que JJ est un éternel incompris. Cette solitude morale le pousse donc à fuir le monde, elle devient par conséquent physique. Son âme s'installe et se réfugie dans le cocon symbolisé par la nature. La volupté de l'isolement d'être selon son cœur, procure donc l'exaltation de la sensibilité rousseauiste. JJ par sa passion pour cette nature s'inscrit dans une marginalité touchante, parfois sincère, niais certainement créatrice. [...]
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