Commentaire compose semi-rédigé du prologue des Confessions de Rousseau.
[...] Rousseau accentue ensuite sa singularité à la ligne 3 je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vu Il utilise une comparaison pour mettre en valeur sa différence. Il y a une répétition de aucun qui renforce cette idée. Il y a l'image du moule brisé à la ligne qui accentue l'idée par concrétisation. Les autres se ressemblent ; lui est différent. Il n'entre pas dans la fabrication en série. Il se marginalise : je suis autre Cette formule résume bien la volonté de Rousseau. Même s'il se présente comme un homme, cf. l'expression mes semblables à la ligne 12, il cherche avant tout à se distinguer. [...]
[...] n'eut jamais et n'aura jamais sont des oppositions du point de vue des temps verbaux. Il n'y a pas d'antécédent, pas de successeur. Il y a un futur de certitude. Cette entreprise semble aussi unique et originale : il y a une mise en scène du jugement dernier. Cette oeuvre est destinée entre autres à un juge de choix : Dieu lors du jugement dernier. En effet, à la ligne il y a je viendrai, ce livre à la main Rousseau lui parle directement : Etre éternel à la ligne 12. [...]
[...] Le passage précède immédiatement le récit de sa vie à travers lequel il veut rétablir la vérité sur lui-même. Dans ce préambule, Rousseau se présente et présente son projet, ses intentions de façon très assurée. Il définit son entreprise autobiographique ainsi que ses objectifs et quelques difficultés. Texte étudié Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi. Moi seul. [...]
[...] Je sens mon coeur et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vus ; j'ose croire n'être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m'a jeté, c'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu. Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra ; je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. [...]
[...] De plus, pour parvenir à cette sincérité, Rousseau se donne une consigne ; être exhaustif. Ainsi, Rousseau dit J'ai dit le bien et le Mal aux lignes 7 et je me suis montré méprisable et vil bon, généreux, sublime Ce sont des antithèses qui soulignent des aspects contradictoires que le narrateur prend la peine d'exposer. Il ne montre pas que les bons côtés. C'est une certaine honnêteté. D'ailleurs, à la ligne 13, on trouve mes indignités, mes misères Rousseau a cette qualité de montrer aussi ses faiblesses. [...]
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