Commentaire linéaire
Le Rouge et Le Noir - Incipit
Le texte représente le début du roman Le Rouge et le noir écrit par Stendhal et publié en 1830. Cet ouvrage a pour vocation, comme l'indique son auteur de proposer une chronique du XIXème siècle. Il est question des aventures du jeune Julien Sorel, un fils de paysan. L'auteur nous décrit l'ascension sociale de ce jeune homme fervent admirateur de Napoléon Bonaparte, mais aussi sa chute.
[...] " Eh elle est à M. le maire" vient clôturer cet incipit et ouvre à la voix à la vie et à l'action. De la parole va naître l'action et cela va déclencher les futures actions dans le roman. Enfin, ce troisème mouvement nous présente à la fois un cadre réel mais bien pittoresque. Nous rencontrons les habitants qui sont occupés à travailler. Nous découvrons alors des "jeunes filles fraîches et jolies qui présentent" à ces grands marteaux les petits bouts de fer à applatir. [...]
[...] Afin de donner plus de relief à cette étude, il est intéressant de se centrer sur le travail de point de vue. En effet, comment nous est présenté cette "petite ville de Verrières" ? Nous pouvons organiser cette réfléxion à partir de la structuration de cet incipit. En effet, chaque paragraphe proposé nous donne un point de vue différent et nous rapproche de plus en plus de la ville : nous partons d'un grand panorama pour finir à taille plus humaine. Le forme est au service du fond. [...]
[...] En conclusion de cet incipit, nous pouvons dire qu'il est construit sur une logique d'ouverture. En effet, les trois paragraphes qui représentent les trois mouvements sont organisés sur une double logique. La première, c'est de proposer au lecteur une focalisation lente assez géographique et qui fonctionne sur un mouvement de zoom. Nous découvrons la ville à différentes échelles. D'autre part, même si la présence du narrateur ne se fait pas directement percevoir autrement que par une critique indirecte, le lecteur est petit à petit mis à contribution dans sa lecture. [...]
[...] Par la suite, l'auteur nous peint le paysage social de cette petite ville. La transition s'effectue non seulement dans la logique du sens mais également visuellement et typographiquement dans le texte. En effet, il s'agit de l'unique marqueur (ici un point virgule) et qui partage le paragraphe en deux parties presques égales. Nous sommes ici dans tableau économique et social : nous savons que la richesse de cette ville n'est pas faite par les travaux de bois (sciries) mais plutôt des toiles peintes. [...]
[...] En effet, il n'est pas sans rappeler que le but de Stendhal est de proposer un roman le plus proche de la réalité possible. Nous trouvons alors d'autres éléments visant à nous proposer une description presque géographique. Le "Doubs" fleuve coulant dans cette région est cité. Nous pouvons également relevé des termes proches de la géographie, comme "la colline, les sinuosités". L'effort de précision "à quelques centaines de pieds au-dessous" renforce également cette idée de description géographie, et donc objective. D'autre part, le point de vue externe vient renforcer le sentiment de réalité. [...]
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