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Le Rouge et le Noir. Publié en 1830 avec le sous-titre « Chronique de 1830 », ce roman de la plume d'un certain « Mr. De Stendhal » suit la vie d'un héros atypique face à la société. L'extrait que je vais vous présenter est compris dans le sixième chapitre de l'oeuvre, et illustre la rencontre entre Julien Sorel, le personnage principal, et Mme de Renal, la femme de son employeur.
[...] D'abord l'un d'entre eux parle puis le narrateur nous communique les pensées de l'autre au même moment. Madame de Rênal est donc la première à prendre la parole avec des paroles douces et presque maternelles. Julien, qui ne l'avait pas vu arriver, est surpris mais très vite frappé par la beauté de la femme, cette image est renforcée par le fait que l'étonnement signifiait auparavant « frappé par la foudre » qui rappelle l'expression avoir un coup de foudre, qui signifie tomber amoureux. Entre-temps, « Mme de Rênal avait répété sa question » (l. [...]
[...] L'amour, ici, naît d'abord dans le regard de l'être humain, qui frappe et séduit soudainement. Julien, quant à lui, apparaît en position de faiblesse et de vulnérabilité. De « jeune paysan » qu'il est d'abord, il devient presque aussitôt un « enfant » (l.3). Cette gradation descendante souligne son extrême jeunesse. Il y a par ailleurs une impression de pureté, illustrée par le champ lexical de la clarté : « pâle », « bien blanche » « fort propre » (l.5). [...]
[...] Il aime toutes les femmes et leur dit bien volontiers ; cette épitaphe signifie : « Je ne sais plus ce que je suis, ce que je fais », ce qui est comparable à l'état d'un jeune homme amoureux. On s'attend donc, dans ce chapitre à rencontrer une rencontre amoureuse qui bouleversera les deux êtres. Compo : Cet extrait est divisé en 3 mouvements. En premier lieu, Madame de Rênal voit apparaître Julien, puis leur premier échange est marqué par une surprise mutuelle. Et enfin dans le troisième, après le dialogue au discours direct, la voix narrative nous immerge dans les émotions et les réflexions des deux protagonistes. [...]
[...] Il est révélateur qu'on nous la présente en train de quitter le « salon », pièce de réception et des relations sociales, pour se rendre dans le « jardin » afin d'être en paix avec elle-même. C'est loin des autres, dans la nature, qu'elle peut, justement, montrer ses qualités « naturelles ». Elle est même, avec une pointe d'ironie du narrateur, décrite comme aillant un esprit romanesque, alors même qu'elle est un personnage de roman. Elle découvre ensuite Julien : « quand elle aperçut . [...]
[...] En d'autres termes, nous avons ici un usage de l'ellipse, qui montre que Julien est resté figé un long moment avant de réagir (on le voit aussi à l'emploi de l'adverbe « enfin », l. 17). Cela permet de suggérer la violence du coup de foudre qu'il vient d'éprouver. Julien finit par répondre à madame de Rênal qui a entre-temps reposé sa question, sans que le jeune homme ne s'en rende compte, ce qui appuie la violence du coup de foudre. [...]
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