Commentaire composé sur un extrait du chapitre 41 de la partie II de Le Rouge et le Noir, de Stendhal : le discours de Julien.
[...] Ce héros est toujours seul face à un groupe. Son seul soutient est les femmes fondant en larmes mais celles-ci sont dépourvues de pouvoir à cette époque. Dans cette page de roman réaliste, le héros romantique Julien Sorel est grandement mis en valeur par son discours éloquent et étonnant. A travers cet épisode dramatique de son jugement, Stendhal nous offre une vision assez négative de la société et surtout de l'aristocratie à laquelle il reproche notamment son hostilité à l'ascension sociale. [...]
[...] Celui-ci est plein de talent. A travers son discours aux jurés, il démontre largement sa grande éloquence malgré son origine sociale. Il est également plein de courage face à la mort puisqu'il ne pleure pas. Bien qu'il ait ému aux larmes les femmes, celui-ci ne joue pas sur les sentiments. De plus, Julien est plein d'amour. En effet, il rend hommage à la femme qu'il a aimée à travers les superlatifs de la phrase J'ai pu attenter aux jours de la femme la plus digne de tous les respects, de tous les hommages En plus d'être attachant, Julien est également un héros seul face à une société qui l'opprime. [...]
[...] A travers les manifestations physiques, on peut déceler de l'indignation chez l'avocat général et de la pitié chez les femmes comme le montrent les phrases «l'avocat général, qui aspirait aux faveurs de l'aristocratie, bondissait sur son siège toutes les femmes fondaient en larmes L'expression fondre en larmes est une métaphore qui insiste sur l'émotion ressentie par ces femmes. Cet épisode est dramatique d'autant plus que le discours de Julien est assez étonnant. Le discours de l'accusé Julien est étonnant. Tout d'abord, celui-ci refuse catégoriquement de se défendre. Julien refuse d'être gracié par la justice comme le montre la phrase Je ne vous demande aucune grâce Il plaide coupable en refusant même les circonstances atténuantes ainsi que le montre la phrase la mort m'attend : elle sera juste. En plus, Julien va lui-même se reconnaitre des circonstances aggravantes. [...]
[...] Messieurs, je n'ai point l'honneur d'appartenir à votre classe, vous voyez en moi un paysan qui s'est révolté contre la bassesse de sa fortune. Je ne vous demande aucune grâce, continua Julien en affermissant sa voix. Je ne me fais point illusion, la mort m'attend : elle sera juste. J'ai pu attenter aux jours de la femme la plus digne de tous les respects, de tous les hommages. Mme de Rênal avait été pour moi comme une mère. Mon crime est atroce, et il fut prémédité. [...]
[...] Stendhal, Le Rouge et le Noir, Partie II, Chapitre Grand auteur réaliste, Stendhal écrit en 1830 Le Rouge et le Noir, un roman contant l'histoire de Julien Sorel, un jeune fils de charpentier tentant de s'imposer dans la société malgré son appartenance à une classe sociale modeste. Après avoir tiré deux coups de fusils en pleine église sur Madame de Rênal, son premier grand amour, il est arrêté et jugé. Dans l'extrait étudié, Julien adresse un discours aux jurés. Comment cette page de roman donne-t-elle vie à cet épisode judiciaire ? [...]
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