Commentaire composé semi-rédigé du premier chapitre 1 de la partie II de Bel-Ami de Maupassant. Il s'agit de l'extrait de la vue de Rouen et de la Seine.
[...] Plan d'étude Axe 1 Un cadre réaliste Le narrateur nous fait découvrir le paysage en focalisation externe. Le fleuve et la vallée : On peut noter l'abondance des adjectifs qui les qualifient : "immense vallée", "fleuve clair" . Les méandres du fleuve apparaissent comme des ondulations : "courbe", "côte onduleuse" idée de lenteur, de féminité Il est personnifié (métaphore : "les os de pierre blanche" d'une côte que longe le fleuve). Le fleuve paraît las et paresseux. A la fin du texte les références aux navires : "les navires traînées par des barques à vapeur . [...]
[...] Les notations de couleur sont nombreuses : "la ville noyée dans la brume", "éclats de soleil", évoquent des couleurs imprécises, des nuances ; "les navires crachaient une fumée épaisse", "verdoyant" : les tons pastels et les nuances (entre le bleu et le noir) rappellent les couleurs impressionnistes. Conclusion La description est celle d'un tableau impressionniste. Cf. Monet, La cathédrale de Rouen et La Seine à Argenteuil. Maupassant veut nous suggérer à travers ce passage sa foi en le progrès et en le travail humain - foi qu'il partageait avec les naturalistes et l'idéologie scientiste. En plaçant côte à côte les églises et les usines, il veut montrer que la nouvelle religion de l'Homme est le travail. [...]
[...] Synthèse : Maupassant, Bel-Ami, II (Rouen et la Seine) Introduction Auteur : Guy de Maupassant est né en 1850 en Normandie. Il fait son éducation littéraire auprès de Flaubert auquel sa famille était liée. Son premier récit, Boule-de-Suif fut publiée en 1880 pour le recueil des Soirées de Médan. Il a écrit plus de trois cents nouvelles, genre qu'il privilégiait. Parallèlement, il écrivit aussi des romans comme Une vie, et Bel-Ami en 1885. Œuvre : Publié en 1885, c'est le deuxième roman de Maupassant après Une vie. [...]
[...] Maupassant, Bel-Ami Extrait 4 : Vue de Rouen et de la Seine Ils venaient de s'arrêter aux deux tiers de la montée, à un endroit renommé pour la vue, où l'on conduit tous les voyageurs. On dominait l'immense vallée, longue et large, que le fleuve clair parcourait d'un bout à l'autre, avec de grandes ondulations. On le voyait venir de là-bas, taché par des îles nombreuses et décrivant une courbe avant de traverser Rouen. Puis la ville apparaissait sur la rive droite, un peu noyée dans la brume matinale, avec des éclats de soleil sur ses toits, et ses mille clochers légers, pointus ou trapus, frêles et travaillés comme des bijoux géants, ses tours carrées ou rondes coiffées de couronnes héraldiques, ses beffrois, ses clochetons, tout le peuple gothique des sommets d'églises que dominait la flèche aiguë de la cathédrale, surprenante aiguille de bronze, laide, étrange et démesurée, la plus haute qui soit au monde. [...]
[...] Les éléments du décor sont personnifiés : "peuple des sommets gothiques", "laides". On a aussi une impression d'abondance : "mille clochers" Nombreuses hyperboles : "la flèche la plus haute qui soit au monde", etc. Le faubourg ouvrier : la conjonction "mais" qui introduit son évocation marque l'opposition avec la ville gothique. Les dimensions sont encore hyperboliques, présence du gigantisme : "aussi hautes que "sommets", "les cheminées se dressaient". Cette autre création humaine n'a rien d'artistique : elle pollue "le ciel bleu", elle est " la reine du peuple travailleur et fumant des usines" (révolution industrielle). [...]
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