Rouaud, "Les Champs d'honneur" : commentaire du passage sur la pluie
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Commentaire très détaillé du texte de Jean Rouaud extrait des "Champs d'honneur" (1991), de "Longs jours maussades sans même la promesse d'une éclaircie." à "...la lumineuse clarté d'une cloche de cristal.".
Sommaire
Commentaire composé
I) Une description précise, ancrée dans une réalité géographique, qui repose sur un contraste entre deux types de pluie
A. Une description contrastée du crachin et de l'averse 1. Contraste de durées 2. Contraste de couleurs et de lumières 3. Contraste d'humeurs 4. Contraste entre l'enfermement à l'intérieur à cause du crachin et la vie à l'extérieur après l'averse
B. Un point de vue externe qui confère un réalisme à cette description
C. Des détails qui accentuent le caractère réaliste de la description 1. La précision des différents matériaux 2. L'évocation des objets du paysage urbain 3. La précision des termes météorologiques 4. Les détails régionalistes
II) Une description poétique : l'averse est vue comme une fête et comme un spectacle artistique total où Nature et Art communient
A. Le passage de la pluie est présenté comme une fête qui réjouit tous les sens à la fois 1. La vue 2. L'ouïe 3. Le goût, l'odorat et le toucher
B. Le passage de l'averse est vu comme un spectacle artistique offert à l'homme 1. L'émotion esthétique d'un spectacle offert à l'homme 2. La musique de l'averse, rendue sensible par la musicalité du texte 3. La beauté architecturale de la ville après le passage de l'averse
C. Un spectacle où nature et art communient
III) Une description symbolique à la portée universelle : l'humour et l'art permettent de dépasser le tragique du crachin (et au-delà, de l'existence)
A. La portée universelle et symbolique de la description : le tragique crachin et la joyeuse averse 1. La dimension universelle et symbolique de la description 2. La fatalité du crachin et l'association du crachin à la mort 3. La vie avec et après l'averse
B. La sublimation du tragique par l'humour et par l'art 1. La ville est transfigurée par le passage de la pluie en une oeuvre d'art 2. Le tragique est dépassé par l'humour qui parcourt le texte
C. Le rôle purificateur de la pluie (une dimension religieuse ?) 1. Le texte progresse du « puits » au ciel 2. Purification de la ville opérée par la pluie
Conclusion
Commentaire composé
I) Une description précise, ancrée dans une réalité géographique, qui repose sur un contraste entre deux types de pluie
A. Une description contrastée du crachin et de l'averse 1. Contraste de durées 2. Contraste de couleurs et de lumières 3. Contraste d'humeurs 4. Contraste entre l'enfermement à l'intérieur à cause du crachin et la vie à l'extérieur après l'averse
B. Un point de vue externe qui confère un réalisme à cette description
C. Des détails qui accentuent le caractère réaliste de la description 1. La précision des différents matériaux 2. L'évocation des objets du paysage urbain 3. La précision des termes météorologiques 4. Les détails régionalistes
II) Une description poétique : l'averse est vue comme une fête et comme un spectacle artistique total où Nature et Art communient
A. Le passage de la pluie est présenté comme une fête qui réjouit tous les sens à la fois 1. La vue 2. L'ouïe 3. Le goût, l'odorat et le toucher
B. Le passage de l'averse est vu comme un spectacle artistique offert à l'homme 1. L'émotion esthétique d'un spectacle offert à l'homme 2. La musique de l'averse, rendue sensible par la musicalité du texte 3. La beauté architecturale de la ville après le passage de l'averse
C. Un spectacle où nature et art communient
III) Une description symbolique à la portée universelle : l'humour et l'art permettent de dépasser le tragique du crachin (et au-delà, de l'existence)
A. La portée universelle et symbolique de la description : le tragique crachin et la joyeuse averse 1. La dimension universelle et symbolique de la description 2. La fatalité du crachin et l'association du crachin à la mort 3. La vie avec et après l'averse
B. La sublimation du tragique par l'humour et par l'art 1. La ville est transfigurée par le passage de la pluie en une oeuvre d'art 2. Le tragique est dépassé par l'humour qui parcourt le texte
C. Le rôle purificateur de la pluie (une dimension religieuse ?) 1. Le texte progresse du « puits » au ciel 2. Purification de la ville opérée par la pluie
Conclusion
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Extraits
[...] Présence d'allitérations à la fois pour donner à cette prose un caractère poétique (la beauté du texte ayant ainsi pour but de souligner la beauté du sujet évoqué) et pour suggérer les sons évoqués (effet d'harmonie imitative) : richesse rythmique : retour du son au début des mots (homéoprotéron). rigole dans les gouttières : allitération en qui suggère le gargouillement de l'eau. clinquante sur le zinc : retour du son [ink] qui suggère le cliquetis. l'humeur toujours sautillante, tapote sur les toits avec un talent d'accordeur . : allitération en dentales qui suggère ce tapotement de la pluie. Les autobus passent en sifflant, assourdis, chassant . [...]
[...] CONCLUSION : Ce passage de la noirceur du crachin à la gaieté de la vie après l'averse renvoie symboliquement au passage, dans notre existence, des moments douloureux aux moments joyeux : l'humour, l'art et la religion sont en effet trois moyens propres à l'homme qui lui permettent de dépasser la conscience tragique de sa condition mortelle. Le texte propose ainsi une vision nouvelle de la pluie (différente du topos romantique ou symboliste d'une pluie associée à l'ennui, cf. Spleen de Baudelaire, Il pleure dans mon coeur de Verlaine) : de même que la pluie permet de voir la ville autrement, de même le texte propose de la pluie une vision nouvelle. Le texte transfigure la pluie comme la pluie transfigure la ville. [...]
[...] on se jetait dans le puits : souligne le caractère funeste du crachin, contraste avec la vie apportée par l'averse rebondit rigole Mort, thème du registre tragique. Le crachin n'a pas cette richesse rythmique de l'averse Changement de type de pluie : transition entre le crachin (qui rime avec chagrin et l'averse. l'averse : première étape du passage de la pluie. La description épouse l'ordre chronologique de la tempête. richesse : dénotation méliorative (qualité). richesse rythmique : retour du son (homéoprotéron) qui souligne le sens. [...]
[...] (dont le crachin est une allégorie, par le biais de certains adjectifs qui lui donnent une âme : maussade inlassable, méticuleuse . à la renaissance (la ville après l'averse, allégorie de la vie, par le biais de certains termes qui la personnifient : elle rebondit rigole dans les gouttières tapote elle a une humeur sautillante un talent d'accordeur La fatalité du crachin et l'association du crachin à la mort : Présence du registre tragique dans le paragraphe dévolu au crachin : sans même la promesse d'une éclaircie (idée d'une fatalité inéluctable), la pluie tombe toujours, inlassable, méticuleuse sans . [...]
[...] La pluie permet de mieux voir les choses. enseigne : élément réaliste. et aussi l'importun qu'on peut éviter : fin de phrase inattendue puisque le premier COD est une chose et le second une personne. Clin d'œil humoristique du narrateur Les trottoirs reluisent bleu comme le ventre des sardines vendues au coin des rues, à la saison. comme le ventre des sardines vendues au coin des rues : comparaison insolite et inattendue. Cette image originale contribue à transfigurer la réalité. Humour. [...]