L'extrait des Pensées d'un biologiste regroupe ici quatre paragraphes. Le premier signale un changement de thématique et le passage de considérations morales à une interrogation de l'homme sur lui-même. Une question posée indirectement à la fin de ce paragraphe, question qui concerne chaque lecteur par l'utilisation de "nous" ouvre sur une recherche : qu'est-ce que l'homme "peut penser de lui-même et de son labeur ?" (...)
[...] Les paragraphes 1 et 3 se révèlent ainsi comme des paragraphes intermédiaires, qui jouent le rôle de transition Des raisons d'être fier La première réponse abordée par J. Rostand donne, de manière à la fois élogieuse et ironique, les raisons que l'homme peut avoir d'être fier de lui et de son travail. J. Rostand met en évidence le déséquilibre entre les origines animales de l'homme et sa réussite. Les origines sont rappelées par des formules qui mêlent le lexique de la famille (pour souligner la généalogie) et les animaux, petit-fils de poisson, arrière-neveu de limace (1. le choix des animaux étant volontairement peu valorisant. [...]
[...] L'ensemble de ce qui permet à l'homme d'être fier est regroupé dans le terme réussite Les images d'un destin tragique L'articulation d'opposition Mais, et le mot dégriser, qui connote une sorte d'ivresse, orientent vers un retour à une réalité moins enivrante et plus terre à terre . L'idée de fierté et d'orgueil se trouve brusquement réduite à rien par des termes dévalorisants comme l'adjectif dérisoire, par l'évocation de lieux inaccessibles et inconnus comme les nébuleuses spirales et par des hyperboles donnant du monde une image terrifiante comme les gouffres glacés. Dans les quelques lignes du paragraphe J. Rostand confronte l'homme à l'immensité de l'univers, dans une image de disproportion : il en ressort que l'homme n'est rien d'autre que le roi d'un minuscule et illusoire royaume. [...]
[...] Il est aussi mis face à l'immensité du monde, monde devant lequel il doit se sentir infiniment petit, effrayé, sans appui, et à la recherche d'une aide et d'une certitude. Mais on remarque que les finalités des deux textes ne sont pas les mêmes. J. Rostand mène une réflexion humaniste sans faire référence à la religion. Pascal utilise les notions d'infiniment grand et d'infiniment petit pour inspirer à l'homme le sentiment vertigineux de son déséquilibre face au monde, déséquilibre qui devrait ramener à Dieu, seul capable d'apporter une explication et de sauver l'humanité de ses doutes de ses angoisses et de ses peurs. [...]
[...] On remarque l'emploi du champ lexical qui exprime la disparition : que restera-t-il, passera, abandonnera, aura cessé, rien ne subsistera, sera annulée pour jamais. Ces propos ont un caractère définitif, s'appuient sur des exemples, et sont prononcés par un homme de science : ils ont, dans leur formulation à la fois imagée et catégorique, par l'emploi des hyperboles, d'énumérations, et par le caractère haché des phrases, quelque chose de profondément effrayant. On y trouve en effet un grand pessimisme, et l'affirmation que les aventures humaines sont toutes illusoires, génératrices de souffrance et marquées par la vanité. [...]
[...] Jean Rostand, Pensées d'un biologiste Enjeux et intérêts du texte : . une réflexion sur les relations de l'homme avec le progrès et sur l'évolution des civilisations. Un essai qui ironise sur la fierté de l'humanité et la relativise par rapport à l'univers. Un mélange de pessimisme et d'optimisme. l'utilisation de différents registres Une double réponse L'extrait des Pensées d'un biologiste regroupe ici quatre paragraphes. Le premier signale un changement de thématique et le passage de considérations morales à une interrogation de l'homme sur lui-même. [...]
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