Commentaire composé sur la chanson Rosa de Jacques Brel.
[...] Simplement parce que le temps passe et que vient un moment où il s'achète Disons plutôt qu'on donnerait cher pour pouvoir l'acheter, et retarder ainsi son déroulement inexorable Ô temps, suspends ton vol ! reculer l'échéance de la mort. C'est cette prise de conscience qui rend adulte et fait regretter le temps de l'insouciance. En partenariat avec www.bacfrancais.com Etre adulte, c'est peut-être aussi découvrir les désillusions : découvrir qu'il y des épines aux roses . que tout n'est pas rose dans le monde ! [...]
[...] On remarque que dans la deuxième strophe, l'auteur parle à la 1ère personne : il ne s'agit donc pas de généralités sur le collège, mais bien de souvenirs personnels (réels ou imaginaires). Le souvenir est du reste contrasté, en ce sens que le narrateur se voit face à ses camarades plus doués que lui qui, eux, réussissent. La nostalgie des adultes Malgré les mauvais côtés du collège, l'humiliation des mauvais élèves, tous les adultes regrettent ce temps. C'est pourquoi j. [...]
[...] Conclusion En somme ce texte est bâti par amplifications progressives. La première déclinaison latine symbolise le monde du collège. Lui-même entraîne une méditation sur le temps qui passe et l'angoisse de la condition humaine. On retrouve ici des thèmes qui sont chers à l'auteur. Le rôle de l'écriture, de la chanson est de constituer un rempart contre le déroulement inexorable du temps. C'est ainsi que Brel parvient à reculer l'échéance de la mort. [...]
[...] Dans ce texte, Jacques Brel repense à sa jeunesse au collège et marque une sorte de regret pour cette époque. Lecture C'est le plus vieux tango du monde Celui que les têtes blondes Ânonnent comme une ronde En apprenant leur latin C'est le tango du collège Qui prend les rêves au piège Et dont il est sacrilège De ne pas sortir malin C'est le tango des bons pères Qui surveillent l'œil sévère Les Jules et les Prosper Qui seront la France de demain Rosa rosa rosam Rosae rosae rosa Rosae rosae rosas Rosarum rosis rosis C'est le tango des forts en thème Boutonneux jusqu'à l'extrême Et qui recouvrent de laine Leur cœur qui est déjà froid C'est le tango des forts en rien Qui déclinent de chagrin Et qui seront pharmaciens En partenariat avec www.bacfrancais.com Parce que papa ne l'était pas C'est le temps où j'étais dernier Car ce tango rosa rosae J'inclinais à lui préférer Déjà ma cousine Rosa Rosa rosa rosam Rosae rosae rosa Rosae rosae rosas Rosarum rosis rosis C'est le tango des promenades Deux par seul sous les arcades Cernés de corbeaux et d'alcades Qui nous protégeaient des pourquoi C'est le tango de la pluie sur la cour Le miroir d'une flaque sans amour Qui m'a fait comprendre un beau jour Que je ne serais pas Vasco de Gama Mais c'est le tango du temps béni Où pour un baiser trop petit Dans la clairière d'un jeudi A rosi cousine Rosa Rosa rosa rosam Rosae rosae rosa Rosae rosae rosas Rosarum rosis rosis C'est le tango du temps des zéros J'en avais tant des minces des gros Que j'en faisais des tunnels pour Charlot Des auréoles pour saint François C'est le tango des récompenses Qui vont à ceux qui ont la chance D'apprendre dès leur enfance Tout ce qui ne leur servira pas Mais c'est le tango que l'on regrette Une fois que le temps s'achète Et que l'on s'aperçoit tout bête Qu'il y a des épines aux Rosa Rosa rosa rosam Rosae rosae rosa Rosae rosae rosas Rosarum rosis rosis Paroles et Musique: Jacques Brel 1962 En partenariat avec www.bacfrancais.com Etude Une évocation du collège La déclinaison C'est la déclinaison de Rosa qui symbolise tous les souvenirs du collège. [...]
[...] L'interdiction de rêver La critique la plus grave que formule J. Brel, à l'égard du collège, c'est qu'il empêche les enfants de rêver, qu'il prend les rêves au piège L'enseignement aurait pour but de tuer le rêve et la poésie. En partenariat avec www.bacfrancais.com Malgré tout, les enfants parviennent à tourner cette interdiction, comme le montrent bien les images charmantes des zéros métamorphosés en tunnels ou en auréoles. Malgré tout, J. Brel n'accuse-t-il pas l'école d'empêcher les têtes blondes de vivre pleinement leur enfance ? [...]
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