Le sonnet "Marie levez-vous" appartient à la nouvelle génération des Amours de 1556. Un poème remarquable par la simplicité de son ton qui s'allie à la gravie de l'alexandrin. Le poème propose une salutation matinale qui établit une correspondance entre le lever de la jeune femme Marie et l'éveil de la nature. Il y a également une correspondance avec l'éveil des chances et l'éveil de la nature.
Tout repose sur une scène intime. La jeune femme est au lit, le poète au chevet. Une originalité de la part de Ronsard qui développe une situation nouvelle étant donné que ces autres poèmes sont des demandes d'amour. Ici le poème saisit un moment d'amour partagé. Le poème est une sorte d'hymne à l'amour (...)
[...] Tout repose sur une scène intime. La jeune femme est au lit, le poète au chevet. Une originalité de la part de Ronsard qui développe une situation nouvelle étant donné que ces autres poèmes sont des demandes d'amour. Ici le poème saisit un moment d'amour partagé. Le poème est une sorte d'hymne à l'amour. Comment le poème rend-t-il poétique un moment de la vie quotidienne ? Comment s'exprime le bonheur d'aimer ? Qu'est-ce qui fait de cette salutation matinale un poème très touchant ? [...]
[...] Marie, levez-vous, ma jeune paresseuse : Jà la gaie alouette au ciel a fredonné, Et déjà le rossignol doucement jargonné, Dessus l'épine assis, sa complainte amoureuse. Sus ! debout ! allons voir l'herbelette perleuse, Et votre beau rosier de boutons couronné, Et vos oeillets mignons auxquels aviez donné, Hier au soir de l'eau, d'une main si soigneuse. Harsoir en vous couchant vous jurâtes vos yeux D'être plus tôt que moi ce matin éveillée : Mais le dormir de l'Aube, aux filles gracieux, Vous tient d'un doux sommeil encor les yeux sillée. [...]
[...] Ronsard a souvent assimilé la jeune femme à une fleur. L'association entre la jeune femme et la fleur se fait plus ici à travers la geste qu'à travers une analogie. Dans ce sonnet la nature est belle, triomphante à travers les oiseaux, les fleurs, la rosée du matin et la nature. C'est un cadre symbolique pour la jeune femme et l'histoire d'amour. Il y a une harmonie profonde entre Marie et la nature. Une harmonie que l'on comprend au vers 11, où l'aube personnifiée est favorable au repos de Marie. [...]
[...] Ronsard essaye de réveiller sa maitresse, Marie. Marie est le premier mot du poème. Marie est l'anagramme d'aimer. Le prénom est mis en apostrophe, donc la jeune femme est la destinataire du texte. Levez-vous ( Impératif traduit dès l'ouverture du poème, l'intimité de la relation entre les deux. Une intimité qui est confirmé par le second hémistiche. Le choix de l'adjectif possessif et du nom éloigne tout caractère péjoratif. L'expression est affectueuse. B Les signes de la familiarité Des verbes à l'impératif aux vers 1 et 5. [...]
[...] Conclusion Ce sonnet est bien une salutation matinale reprenant des thèmes chers à Ronsard. Une fois de plus le poète est amoureux d'une jeune femme. La jeune femme est dans un cadre naturel entourée de fleurs et d'oiseaux à des moments opposés de la journée (le soir et le matin). L'expression d'une tendresse permet à la scène finale de passer en toute légèreté. Finalement, l'amour paraît pleinement vécu. Les notes de familiarités et d'humour donnent au sonnet sa grâce et son charme. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture