« Après les amours de Cassandre, inspirés par une grande dame et marqués par le pétrarquisme et l'érudition, Ronsard se trouve une nouvelle inspiratrice, Marie ; elle a quinze ans et c'est une jeune paysanne ». A travers ce rigoureux sonnet, extrait des Continuations des Amours, il appelle son inspiratrice à l'aimer. Par quels moyens Ronsard essaie-t-il de convaincre Marie de l'aimer ? D'abord, nous verrons le lyrisme amoureux, puis nous verrons la démarche argumentative utilisée pour la convaincre d'aimer le poète (...)
[...] : ce qui voudrait dire que si il ne peut aimer alors il n'a plus rien à faire parmi les nôtres. Par ailleurs, l'usage de point d'interrogation et d'exclamation à ce dernier tercet participe à l'expression puissante des sentiments du poète, des sentiments qui s'expriment avec force dans l'espoir de réveiller la sensibilité de la jeune Marie. Mêlant à la fois lyrisme et argumentation, ce sonnet résonne comme une demande en mariage, et le nom seul de l'inspiratrice le suggère déjà (Marie). [...]
[...] La diérèse repérable au niveau du bien ajoute au caractère évident de cet argument. L'auteur va chercher ensuite l'« analogie inspiratrice (Marcel Proust) dans l'antiquité grecque, en défendant que Celui qui n'aime point, celui-là se propose une vie d'un Scythe [ ] qui est l'incarnation même de la barbarie selon les grecques. Aux deux derniers vers, l'analogie se poursuit, le poète reprend la traduction littérale d'un écrivain, il se demande s'il est quelque chose de doux sans l'amour, et tente d'expliquer la barbarie des Scythes qui n'ont jamais aimé: Eh, qu'est-il rien de doux sans Vénus Notons ici une métonymie: Vénus renvoie à l'amour ; une figure de substitution manipuler avec intelligence, puisqu'elle contribue à une personnification de l'amour, ce qui a naturellement pour résultat de le rapprocher encore plus du destin: le sentiment amoureux serait de l'ordre de la destinée. [...]
[...] Ensuite, le lyrisme de ce sonnet ressort par le thème de l'amour, il est amorcé par une anagramme Marie/Aimer, et annoncé dès les deux premiers vers ʺencadrésʺ par le nom de l'inspiratrice, mis en apposition: Marie, qui voudrait votre beau nom tourner, il trouverait Aimer: aimez-moi donc Marie Soulignons au passage que la typographie du mot Aimer (première lettre en majuscule) contribue ici à idéaliser l'acte d'« Aimer Sur le reste du poème, le thème de l'amour règne par sa périphrase la douceur des douceurs la meilleur et par son réseau lexical aimer douceur doux plaisir beau Vénus En bon pétrarquisant, Ronsard chante l'amour. Dans cette prière, il demande à Marie de l'aimer, et pour l'en convaincre, il utilise ces arguments. Nous n'irons certainement pas jusqu'à comparer ce sonnet lyrique à un plaidoyer ! [...]
[...] Après les amours de Cassandre, inspirés par une grande dame et marqués par le pétrarquisme et l'érudition, Ronsard se trouve une nouvelle inspiratrice, Marie ; elle a quinze ans et c'est une jeune paysanne A travers ce rigoureux sonnet, extrait des Continuations des Amours, il appelle son inspiratrice à l'aimer. Par quels moyens Ronsard essaie t'il de convaincre Marie de l'aimer ? D'abord, nous verrons le lyrisme amoureux, puis nous verrons la démarche argumentative, utilisée pour la convaincre d'aimer le poète. Pierre de Ronsard fut considéré comme le plus grand poète lyrique de son temps. Alors que le destinataire est absent, il ne peut échapper que ce sonnet soit construit sous la forme d'un dialogue. [...]
[...] Ronsard tente à travers l'expression plus ou moins implicite de ses sentiments profonds et quelques justifications, de gagner le cœur de l'être aimée. La création du poème s'amorce sur une transfiguration anagrammatique du nom de la paysanne : Marie Aimer et s'achève sur une traduction littérale où l'auteur affirme avec certitude que mourir est préférable au fait de ne plus aimer. Pour conquérir Marie, il lui promet un amour parfait. [...]
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