Le participe "fleuries" fait écho à "fleurs" et Ronsard renforce encore cet effet en comparant à nouveau avec " comme " les beautés aux fleurs ( "Et, comme fleurs", v.8) (...)
[...] Ronsard revient à la vie et au présent. Le raisonnement de Ronsard s'achève ainsi dans sa logique ; " pour " signifiant c'est pourquoi. La demande d'amour se double d'un conseil d'épicurisme lui-même teinté du sentiment de la précarité de l'existence, de la beauté en particulier, ici marquée par " cependant que La hantise toute ronsardienne du temps qui passe donne à ce poème dont le thème n'est pas nouveau un caractère authentique de part sa simplicité et son émotion. [...]
[...] Le temps du présent fait de ce constat à la fois une réalité vécue et une vérité générale. Vers 10 : Ce vers rectifie le premier pour substituer à l'expression banale " le temps s'en va " l'image plus originale de notre passage. Les liquides " Las " le " allons " donnent l'impression d'un écoulement irréversible. L'utilisation du pronom " nous " réunit les amants mais il étend de plus leur cas particulier à l'humanité en général. Vers 11 : L'évocation de la mort est très réaliste. [...]
[...] Notons enfin les sons et qui font entendre un chuchotement ici. II. La vision de la mort par anticipation Vers 5 : Au tableau des fleurs (1er quatrain) succède la leçon. Le subjonctif " vous soit " a à la fois une valeur d'ordre et de souhait et l'adjectif " certain " apparaît menaçant : l'adresse à la femme se fait insistante. Le pronom vous est repris par " vos beautés " au vers 6 comme pour expliciter la comparaison avec les fleurs. [...]
[...] Vers 13 : Il pourrait être traduit par : Quand nous serons morts, on n'entendra plus parler de nous. Ronsard revient avec le futur à l'idée de la mort qui efface tout. L'idée est originale chez Ronsard qui souvent insiste sur la pérennité que sa poésie donne à l'amour. Soulignons que le mot " mort " a été longuement préparé : " chutes à terre " " cherront " " périront " " sous la lame " (v.11). Le cheminement exprimé dans " nous nous en allons " (v.10) a maintenant trouvé son terme. III. [...]
[...] Le présent du verbe " envoie " actualise le geste. Le mot " bouquet " est mis en valeur car il est séparé, isolé au centre du vers. Vers 2 : Le verbe " trier " suppose un choix, ce qui renforce l'attention déjà présente dans " que ma main " épanies " signifie que les fleurs sont au summum de leur et suggère en même temps la proximité du déclin qui suivra cet épanouissement. Vers 3 : " Qui ne les eût à ce vêpre cueillies " veut dire "si on ne les eût cueillies ce soir". [...]
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