Nous avons un sonnet composé de deux quatrains à rimes embrassées (ABBA), et d'un sizain composé de deux tercets. Il semblerait que dans les deux quatrains, le poète soit soumis à la femme aimée, tandis que dans les deux tercets, le carpe diem aux vers 9 et 10, et le mémento mori dominent (...)
[...] On ne voit aucun pronom personnel sujet seulement les possessif ma vers ou encore une métonymie, le jeune sang On devine la première personne dans le tutoiement aux vers et 7 avec le pronom sujet tu dans le premier quatrain et le pronom objet te et toi dans le deuxième quatrain car le poète est le sujet. Le lyrisme s'articule autour du thème de l'amour, dans l'évocation et à cela s'ajoute la souffrance du poète devant l'indifférence de Cassandre, Douce beauté, meurtrière de ma vie au vers 1. Ronsard apparait comme une victime Le sizain Dans les deux tercets, le lyrisme de l'auteur prend la forme d'une invitation au plaisir avec le carpe diem : Apprends à vivre vers ou encore, Ne garde point à Pluton ta beauté vers 10. [...]
[...] De cette manière, l'image de la mort est atténuée par le carpe diem. Conclusion Nous voyons dans ce sonnet, imprégné de la poésie pétrarquiste pour la rhétorique amoureuse et les figures de style, que le carpe diem et le memento mori dominent. C'est donc un rappel de la mort dans le but de convaincre la femme aimée de profiter de la vie et de l'amour dès aujourd'hui. Il ne faut pas oublier que nous sommes mortels et que nous ne pouvons pas échapper à notre condition de mortels. [...]
[...] Nous constatons la présence de métonymies pour évoquer le poète, ma vie vers 1 ou encore le jeune sang vers et Cassandre, Douce beauté vers 1. Les antithèses mettent en avant les difficultés auxquelles se heurte le poète ainsi que l'aspect très ambivalent du sentiment amoureux : Douce/meurtrière cœur/rocher vivre/trépas et jeune sang/languir La souffrance de Ronsard transparait à travers l'oxymore meurtrière de ma vie et enfin, l'indifférence de Cassandre se reflète dans la métaphore filée du rocher et de sa froideur, rocher vers dessécher vers froideur vers 6 et froide au vers 8. [...]
[...] Souviens-toi de mourir le memento mori est en fait le nom donné aux cranes humains sur lesquels on méditait pour se familiariser avec l'idée de la mort et de la vanité des choses humaines. C'est une invitation à se tourner vers Dieu. On retrouve ces cranes dans les tableaux portant le nom de Vanité. [...]
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