Les deux premières strophes contiennent l'ensemble du récit. Elles servent à la fois de résumé et d'introduction au récit. Les strophes trois, quatre et cinq forment le développement du récit. Marot y raconte ce qui lui est arrivé. La dernière strophe sert de conclusion au récit et au rondeau (...)
[...] Maintenant vais où mon plaisir me mène : l'utilisation du présent crée un contraste entre le récit et le temps d'actualité, lorsque Marot écrit le rondeau. C'est bien, et mal. Dieu soit de tout loué. : ce vers marque le soulagement de Marot que tout ceci soit terminé. Ici, ce n'est pas ironique. Il remercie réellement Dieu d'avoir mis fin à son cauchemar. Ce vers représente le jeu de la sextine. Il s'agissait du dernier vers de la première strophe. [...]
[...] Les deux premiers vers sont au passé simple, le temps de la dramatisation et du récit, et les deux derniers sont au présent, le temps de l'actualisation. Il parle au moment où il écrit. J'eus à Paris prison fort humaine, A Chartres fus doucement encloué : il y a un fort contraste entre Paris et Chartres. A Paris, c'était inhumain, peut-être à cause de la proximité avec sa maîtresse qui l'a dénoncé ou parce que c'est là que vivent les Envieux Il a vécu chez l'évêque de Chartres après. [...]
[...] Cela peut également être des rats car il y en a qui vivent, généralement, dans les cellules des prisonniers, attirés par la nourriture. Ils mordent les prisonniers durant leur sommeil. Ils viennent voler la nourriture comme les Envieux ont volé la liberté de Marot. En liberté maintenant me pourmène : ici, Clément Marot se moque ouvertement de ceux qui l'ont emprisonné. Ils l'ont peut-être fait enfermé mais il est à nouveau libre. Ici, le rentrement est nié, car tout le vers est repris et non uniquement en liberté comme le voudrait la règle du rondeau. [...]
[...] Ces deux vers résument tout le rondeau. En effet, celui-ci raconte comment et pourquoi il a été emprisonné. fus cloué est une métaphore. Elle renvoie à l'image de Jésus cloué sur la croix. Elle pose la question de la justice. J »sus a été crucifié après avoir été dénoncé, tout comme Marot, alors qu'il n'avait rien fait. Marot veut peut-être signifier ici que lui aussi a été dénoncé à tort. Cela pose la question de savoir si la justice est réellement juste. [...]
[...] Ecrit et fait d'un cœur bien enjoué, le premier jour de la verte Semaine, En liberté : dans cette strophe, le sujet grammatical n'est pas Marot mais la main de ses Amis. Il les remercie pour la joie qu'il a d'être enfin sorti de prison. Le premier jour de la verte Semaine : il s'agit de la première semaine de Mai qui est aussi la fête de Vénus, la déesse de l'Amour. Ici, il s'agit de l'amour qui lie Marot à ses amis. [...]
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