Le Roman de Tristan est un long poème écrit par Thomas, il raconte les différentes aventures et la passion de Tristan pour la reine Iseut. A la fin du récit, les deux amants sont séparés : Tristan ne vit plus dans le royaume de son oncle le roi Marc. Lors d'un combat, Tristan reçoit une blessure mortelle, la science des plantes de la reine Iseut est sa seule chance de pouvoir guérir. Avertie par Kaherdin, la reine Iseut part immédiatement rejoindre son ami.
Le philtre qui lie les amants a des effets illimités dans le roman de Thomas, ce qui lui donne une dimension symbolique. Ce dénouement tragique montre les amants soumis à la fatalité de leur passion. Mais pourquoi la mort est-elle le seul dénouement possible à cette passion ?
Dans cette dernière scène, de nombreux obstacles s'acharnent à séparer Tristan et Iseut, mais les sentiments qu'ils expriment sont si forts et sincères que leur amour se consacre dans la mort.
I / La dimension tragique
Après avoir appris de Kaherdin la blessure mortelle dont souffrait Tristan, Iseut tente désespérément de rejoindre son ami, mais l'absence de vent l'empêche d'approcher de la rive. De son côté, Tristan souffre de sa blessure magique et attend l'arrivée d'Iseut. L'action est en suspens, les deux amants sont dans une situation d'attente et la tension est palpable. Les amants souffrent « En ce languisse, en cel ennui » (v.1741), ce qui renforce l'intensité.
Le mensonge d'Yseult aux Blanches Mains précipite les évènements : Tristan succombe à ses blessures, le bateau d'Iseut atteint enfin le rivage, la reine se rend au palais avec empressement pour être près du corps de Tristan.
Les actions sont plus nombreuses comme le montrent les verbes « Saillient chevaler e serjant » (v.1776), « La rue vait desafublee » (v.1804), « Ysolt vait la ou le cors veit » (v.1810) et elles s'enchaînent rapidement ce qui fait un fort contraste avec l'immobilité qui précède (...)
[...] Tristans murut pur sue amur, E la bele Ysolt par tendrur. Plan : Introduction I / La dimension tragique II / L'union des amants III / l'amour consacré dans la mort Conclusion Le Roman de Tristan est un long poème écrit par Thomas, il raconte les différentes aventures et la passion de Tristan pour la reine Iseut. A la fin du récit, les deux amants sont séparés : Tristan ne vit plus dans le royaume de son oncle le roi Marc. [...]
[...] L'amour et la passion se sont emparés de Tristan et Iseut en dépit de leur raison et leur volonté. Elles s'imposent à eux avec une fatalité tragique. Dans le roman de Thomas, le breuvage magique acquiert un sens symbolique, il a un pouvoir illimité dans la vie et la mort. L'amour des amants se consacre donc dans la mort et échappe à toutes les conventions humaines qui l'empêchaient de s'exprimer librement. Conclusion : En conclusion nous pouvons dire que Thomas nous livre dans ce passage le dénouement de la passion de Tristan et Iseut. [...]
[...] Yseult aux Blanches Mains est au courant de ce code et l'utilise contre son mari. Elle lui dit que la voile est noire, Sachez que le sigle est tut neir (v.1756) ; cette affirmation est d'autant plus convaincante qu'elle précise que la voile est levé halt (v.1757), donc qu'elle la distingue parfaitement. La couleur neir est en fin de vers et rime avec veir et elle utilise des mots tels que si (v.1748) et pur la sue (v.1748) qui insistent et appuient l'idée qu'Yseult aux Blanches Mains ne peut se tromper. [...]
[...] Roman de Tristan de Thomas. Commentaire composé de l'épisode de La mort des amants Texte étudié : En cel anguisse, en cel ennui Vent sa femme Ysolt devant lui. Purpensee de grant engin, Dit : Amis, or vent Kaherdin. Sa nef ai veüe en la mer, A grant peine l'ai veu sigler ; Nequedent jo l'ai si veüe Que pur la sue l'ai coneüe. Deus duinst que tel novele aport Dunt vus al quer aiez confort ! Tristan tresalt de la novele, Dit a Ysolt : Amie bele, Savez pur veir que c'est sa nef ? [...]
[...] Ysolt est de la nef issue, Ot les granz plaintes en la rue, Les seinz as musters, as chapeles ; Demande as humes quels noveles, Pur quei il funt tel soneïz, E de quei seit li plureïz. Uns anciens dunc li dit : Bele dame, si Deu m'aït, Nus avum issi grant dolur Que unques genz n'orent maür. Tristan, li pruz, li francs, est mort : A tut ceus del rengne ert confort. Larges estoit as bosungnus, E grant aïe as dolerus. D'une plaie que sun cors ut En sun lit ore endreit murut. Unques si grant chatives N'avint a ceste regiun. Tresque Ysolt la novele ot, De dolur ne puet suner un mot. [...]
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