Commentaire composé semi-rédigé sur un extrait du roman intitulé Gros-Câlin de Romain Gary, allant de "Lorsque j'ai ramené Gros-Câlin d'Afrique..." à "... le père Joseph, de la paroisse, rue de Vanves" : un homme solitaire qui comble son vide affectif avec les animaux.
[...] Elle prit brusquement un aspect personnel important, lorsque j'ai senti ses moustaches au creux de ma main. Je vis seul, et je l'ai appelée Blondine, à cause, justement, de personne. Je vais toujours au plus pressé. Plus je la sentais petite au creux de ma main et plus elle grandissait et mon habitat en devint soudain tout occupé. elle avait des oreilles transparentes roses et un minuscule museau tout frais et ce sont là chez un homme seul des choses qui ne trompent pas et qui prennent des proportions, à cause de la tendresse et de la féminité. [...]
[...] En attendant, mon python risquait de crever de faim. J'ai acheté un cochon d'Inde, parce que c'est plus démographique, l'Inde, mais celui-ci se trouva moyen de se lier immédiatement d'amitié avec moi, sans même faire le moindre effort dans ce sens. C'est extraordinaire à quel point les bêtes se sentent seules dans un deux-pièces du grand Paris et combien elles ont besoin de quelqu'un à aimer. Je ne pouvais pas jeter ça dans la gueule d'un python affamé par simple égard pour les lois de la nature. [...]
[...] Il écrit en 1974 l'oeuvre "Gros-Câlin" qu'il publia sous le pseudonyme d'Emie Ajar. Ce roman est éponyme car c'est le nom d'un des personnages. Cet extrait est un texte narratif qui parle d'un homme solitaire qui comble son vide affectif avec les animaux. Texte étudié : Lorsque j'ai ramené Gros-Câlin d'Afrique, à la suite d'un voyage organisé dont j'aurais un mot à dire, je me suis rendu au Muséum. J'avais éprouvé pour ce python une amitié immédiate, un élan chaud et spontané, une sorte de mutualité, dès que je l'ai vu exhibé par un Noir devant l'hôtel tout compris, mais je ne connaissais rien des conditions de vie qui étaient exigées de lui, en dehors de moi-même. [...]
[...] Il fallait nourrir Gros-Câlin au moins une fois par semaine et il comptait sur moi dans ce sens. Il y avait déjà vingt jours que je l'avais assumé et il me témoignait de son attachement en s'enroulant autour de ma taille et de mes épaules. Il balançait sa jolie tête verte devant mon visage et me regardait dans les yeux fixement, comme s'il n'avait jamais rien vu de pareil. Mon drame de conscience devint tel que je courus consulter le père Joseph, de la paroisse, rue de Vanves. [...]
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