On ne sait pas vraiment si les couleurs sont adjectifs ou si elles sont juxtaposées. A est noir, ou A équivaut au noir ?. Au premier vers, on relève une énumération arbitraire des voyelles et des couleurs. « Voyelles » est un vocatif, à la fois une conclusion et une ouverture sur le vers suivant (...)
[...] On a une impression de cycles : marées pour la mer, les saisons pour les pâtis. Il y a une allitération en au vers 9 qui rappelle le mot vert Dans ce tercet, on retrouve souvent la lettre I qui correspond dans l'alphabet grec au upsilon, le On observe un enjambement au vers 10-11 qui renvoie au poète alchimiste, qui transforme le langage. O bleu L'oméga, dernière lettre de l'alphabet grec. Il y a une ambiguïté : ce O peut être considéré comme une exclamation, un cri mais il n'y a pas de circonflexe. [...]
[...] Voyelles est un vocatif, à la fois une conclusion et une ouverture sur le vers suivant. Les voyelles ne sont pas énoncées dans l'ordre puisqu'il y a une inversion entre le U et le 0. On commence par A et on finit par O (alpha, oméga). Au second vers, le mot naissances est ambigu, on ne sait pas de quelles naissances on parle : Celles des voyelles ? Celles du choix des voyelles ? Celles de leur relation avec les couleurs ? [...]
[...] Conclusion La structure du texte se construit de la manière suivante : L'énumération des voyelles et des couleurs La démarche de l'auteur (vers Les voyelles sont reprises et associées à des images La volonté de Rimbaud est de rapprocher les images visuelles et auditives. La justification du rapprochement voyelle/couleur est difficile. Rimbaud tente de créer un langage accessible à tous les sens Ce langage permettrait au lecteur d'accéder à un monde inconnu. Il s'inspire de Baudelaire et des sciences occultes. [...]
[...] On note également des évocations sonores bombinent visuelles éclatantes tactile velu olfactive puanteurs Le but de Rimbaud est le dérèglement de tous les sens E blanc Le E renvoie à la candeur (idée du blanc). Toutes les appositions renvoient à la couleur blanche, il y a une idée de verticalité (les tentes, les lances, les glaciers). On a un mélange d'images visuelles (rois, ombelles) et d'images renvoyant à des impressions, à des sensations (frissons, glaciers). On relève le champ lexical de la guerre : roi, lances, tentes. Il s'agit presque d'un combat. I rouge Le I est associé avec le pourpre, symbole de la gloire. [...]
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