"Ophélie" est la reprise d'une des plus célébres pièces de théâtre de William Shakespeare : Hamlet. Dans cette pièce, Ophélie est un des personnages principaux. C'est une femme délaissée, amoureuse d'un prince, qui devient folle et se noie de désespoir. Le poème aborde ce thème : la mort d'Ophélie. Dans ce texte, plusieurs registres sont présents : le registre pathétique, tragique, lyrique et bucolique. Il est composé de neuf quatrains d'alexandrins à rimes croisées où la césure est respectée. Le poème est partagé en trois chapitres : deux sont égaux et sont composés de quatre quatrains chacun, et le dernier d'un seul quatrain. Après avoir lu ce poème, le lecteur peut se demander comment l'auteur reprend le personnage Ophélie d'Hamlet dans son poème (...)
[...] De plus, l'auteur utilise le présent d'habitude. On peut par exemple relever "flotte" au vers "passe" au vers 6 ou encore "murmure" au vers 8. L'utilisation de ce temps désigne un état permanent qui va impliquer une impression de mollesse. Par ailleurs, l'auteur écrit en alexandrins réguliers, comme au vers 6. Cette régularité est marquée dans ce vers par une allitération en Cette cadence installe une routine dans le texte qui va donner un sentiment de lenteur chez le lecteur. [...]
[...] En premier lieu, Rimbaud concrétise Ophélie, comme au vers 26 avec les termes "trop humain et trop doux" désignant ici le personnage. Le nom "humain" matérialise Ophélie et l'adjective "doux" donne une notion de palpable. Dans un second temps, l'auteur fait penser à Ophélie à des idéaux romantiques et utopistes. On peut notamment relever "Ciel! Amour! Liberté! Quel rêve,". Ici, Ophélie est présentée comme une personne naïve et donc enfantine. De plus, le fait qu'elle soit amoureuse d'un beau cavalier accentue cette intention. Rimbaud explicite ceci aux vers 27 : "un beau cavalier pâle". [...]
[...] Ce vers explique qu'Ophélie aime tellement le beau cavalier qu'elle en meurt. Le registre tragique présent dans ce poème, introduit le registre lyrique. Il y a un lien évident entre la mort du personnage et ses sentiments. Dans ce poème, on a l'impression que le poète raconte une expérience vécu. Pour commencer, il s'insère dans le poème à partir du deuxième chapitre, où il n'utilise plus la troisième personne du singulier pour parler de son personnage mais de la seconde. [...]
[...] belle comme la neige". Cette comparaison est reprise au vers 30. Cette figure de style confirme l'aspect fragile du personnage. Enfin, Rimbaud désigne plusieurs fois Ophélie par le nom "enfant" aux vers 18 et 26. Ce terme explicite totalement le fait qu'Ophélie est présentée comme une femme fragile, aux idées utopistes : une femme enfant. Nous pouvons obverser que le personnage est en contact avec la nature. En effet, nous avons vu précédemment que la nature est omniprésente dans le texte. [...]
[...] Il la présente en une femme enfant: fragile et dupe. De plus, elle est décrite comme ayant un pouvoir de communication avec la nature. Les références à Hamlet confirment le fait que le personnage est réel. Dans la prochaine partie, nous étudirons la place du lyrisme dans le poème. Dans ce texte, l'auteur exprime les sentiments d'Ophélie. Plusieurs termes peuvent être relevés comme : "la triste Ophélie" "sa douce folie" "sa romance" "son grand front rêveur" (v.12) et "esprit rêveur" (v.22). [...]
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