L'histoire du poème se passe à la campagne, dans un vallon ("c'est un trou de verdure", "c'est un petit val"). L'endroit est décrit précisément dans le vers un : le vallon est traversé par un cours d'eau ("où chante une rivière"), dominé par une montagne ("montagne fière"), la végétation est dense (présence d'herbe, de glaïeuls, de cresson etc.). Les couleurs sont très présentes : "trou de verdure", "cresson bleu", "pâle dans son lit vert" ... Le soleil brille "où le soleil [...] luit", "la lumière pleut", "il dort dans le soleil". Dans les références au soleil se trouvent la répétition de consonnes liquides ce qui renforce l'effet de lumière (...)
[...] Si le soldat semble si bien intégré dans la nature c'est peut-être parce qu'elle est sa tombe, trou de verdure dans le premier vers fait écho à il a deux trous rouges du côté droit de la chute. En décidant de créer un fort contraste entre le cadre idyllique, la tranquillité du soldat et la chute macabre du poème, Rimbaud choque le lecteur. Ce soldat aussi jeune, presque encore un enfant, qui meurt, de plus ans un cadre aussi beau, paraît injuste. Le lecteur éprouve de la pitié pour le soldat. Rimbaud dans ce poème dénonce la guerre et souhaite sûrement faire prendre conscience au lecteur de son atrocité. [...]
[...] On y retrouve tout d'abord la vue, la description précise permet au lecteur d'imaginer la scène, puis l'ouïe dans l'expression où chante une rivière l'odorat avec la présence de parfums enfin le sens tactile le frais cresson les pieds dans les glaïeuls Le cadre semble idyllique, un sentiment de bien-être est apporté par cette description. La nature occupe une place importante dans le poème, le premier vers constitue entièrement une description du paysage, description continuée tout au long du poème. La nature est personnifiée de nombreuses fois où chante une rivière, montage fière la lumière pleut etc.). Cette personnification est renforcée par l'allégorie Nature, berce-le chaudement La nature est rendue vivante, active. Cela montre que la nature est indispensable au poème, elle en est un thème récurrent. [...]
[...] Le Dormeur du Val un poème provenant du recueil Poésie a été écrit par Arthur Rimbaud en octobre 1870, lors de sa deuxième fugue. A cette époque la France et la Prusse sont en guerre. Nous pourrons nous demander si le contraste entre une situation en apparence idyllique et une réelle situation macabre accentue la dénonciation de la guerre. Nous verrons en quoi le cadre est pittoresque et idyllique puis nous analyserons la description d'un paysage tranquille avant d'étudier la façon dont la découverte macabre est annoncée. [...]
[...] Il sourit, souriant dans le vers neuf est accentué par l'enjambement et le terme sourirait au vers suivant. Il s'abandonne dans son sommeil : bouche ouverte la nuque baignant il semble complètement détendu, tranquille Le jeune homme est confortablement installé : étendu dans l'herbe pâle dans son lit vert Il semble intégré à la nature, la préposition dans est présente quatre fois : la nuque baignant dans le frais cresson il dort dans le soleil Le soldat fait partie du décor. [...]
[...] Tout ceci est confirmé par la chute il a deux trous rouges au côté droit Dans ce dernier vers, on peut remarquer une allitération du qui provoque une sensation désagréable tout comme la pensée à la mort. Une fois que le lecteur sait que le soldat est mort il peut relire le poème et en comprendre mieux le sens. Par exemple souriant comme sourirait un enfant malade peut signifier que le soldat était heureux quelques instants avant sa mort, ne sachant ce qu'il allait lui arriver. De la même façon les glaïeuls peuvent faire penser aux fleurs de cimetière. [...]
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