Dans un premier temps, nous pouvons noter que la nature est omniprésente tout au long de ce poème, en effet, elle occupe intégralement le premier quatrain, ainsi que le dernier tercet où nous pouvons la retrouver. Elle se caractérise par une impression de vie et de bonheur qui sollicite tous les sens. « Verdure » vers 1 est repris au vers 7 par « l'herbe » et au vers 8 par « vert » (...)
[...] Après le sens auditif «chante une rivière» vers il souligne le sens olfactif, «parfums» vers 12 et «glaïeuls» vers 9 plongeant le lecteur dans une impression de bien-être et de bonheur ; enfin, le sens tactile, présente une impression de fraîcheur, liquidité, avec la nuque baignant dans le frais cresson bleu» vers 6. Le mot du titre de ce sonnet est repris au vers rivière dynamique ; impression d'exubérance, par les deux enjambements des vers 1,2,3. De plus cette nature, utilisée à la fois comme une allégorie et une apostrophe, est présentée comme douée de sentiments, au vers 11, personnifiée et présentée comme très maternelle avec «berce» : Alma Mater. On remarque que le jeune homme est la nature. [...]
[...] Nous savons à qui nous avons à faire, sociologiquement, c'est un soldat, jeune, tout comme la nature. Il est présenté dans un état d'abandon total : «bouche ouverte» vers nuque baignant» vers vers inactivité encore répétée au vers 9 et 13, insistance avec le titre du sonnet. Au vers il est «étendu», intensifie l'impression de confort ; vers 8 lit vert», ce qui signifie que la nature lui a construit un lit. La posture, précisée dans le premier tercet, n'est pourtant pas naturelle lorsque l'on sait que le cresson et les glaïeuls sont ici des plantes aquatiques. [...]
[...] Ce poème, recopié dans un cahier parmi vingt-deux textes, après la seconde fugue de Rimbaud, est le premier du second Cahier de Douai (le recueil Demeny). Il est daté sur le manuscrit Octobre 1870 lors de l'errance d'Octobre de Rimbaud durant la guerre franco-prussienne. Après avoir montré comment le poète nous dépeint la nature puis l'homme, nous verrons l'interaction réunissant les aspects contradictoires du poème. Dans un premier temps, nous pouvons noter que la nature est omniprésente tout au long de ce poème, en effet, elle occupe intégralement le premier quatrain, ainsi que le dernier tercet où nous pouvons la retrouver. [...]
[...] La «bouche ouverte» est une caractérisation de la mort du soldat ; sa tête est nue car son casque a roulé par terre ; nuque baignant» vers 6 signifie qu'elle baignait dans le sang, c'est à dire le sang sur l'herbe : rouge du sang ajouté au vert de l'herbe donne le cresson bleu. «Etendu» signifie un corps sans vie et le du vers 8 devient un lit de mort. Les glaïeuls évoquent les fleurs que l'on posent sur une tombe : Il a les pieds dans les glaïeuls. Plus rien ne boue, narine» et poitrine» ne réagissent plus. Il ne respire plus, il est donc bien mort. [...]
[...] Violence des allitérations dentales pour trancher dans cette jeune vie. Nous comprenons à ce moment que le sommeil du dormeur était une image de mort. Ce poème illustre des thèmes très chers à Arthur Rimbaud, à savoir le sens du tragique, de l'existence et la mort. Son art s'illustre particulièrement avec les effets rythmiques brisés, symboliques d'une vie brisée. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture