Richard III acte I scène 3, William Shakespeare (1597), reine Elisabeth, Edouard IV, prince Clarence, mater dolorosa, Némésis, dramaturgie, Lady Anne, Margaret, théâtre grec, Hastings, famille des York
Dans l'acte I, scène 3, la reine Elisabeth s'inquiète de ce qui lui arrivera si son époux, le roi Edouard IV, décède. Richard feint d'être en colère contre elle et sa famille, car ils auraient dit à tort au roi (son frère) qu'il ne les aimait pas et leur voulait du mal. Sa colère feinte est surtout adressée à la reine, et il n'hésite pas à l'accuser d'être à l'origine de l'emprisonnement de son autre frère, Clarence.
[...] ( chant, chœur du théâtre grec. . qui donne des informations utiles au spectateur : - Elle commente les péripéties qui ont précédé dans la pièce : la violence des York l'ayant bannie de la cour : « N'invoque ni charité ni pudeur devant moi : sans charité vous avez agi contre moi » (p53). - Guide pour le spectateur car nombreux indices donnés sur la suite des événements : même si les personnages ne les écoutent pas, le lecteur- spectateur, lui, écoute attentivement et devine une future traîtrise de Richard envers Buckingham en partic, et tous les autres. [...]
[...] ( - Richard = une conscience bientôt troublée et rongée par la paranoïa (mais = justice pour tous). Il sera troublé par sa conscience et commencera à soupçonner tout le monde autour de lui. (« Que le ver de la conscience ronge toujours ton âme » p50). + Amis qui le trahiront en effet : Hastings. - elle souhaite que sa conscience engourdisse son âme et qu'il ne puisse plus dormir ni penser à autre chose qu'à un « enfer d'affreux démons » (p50) : prophétie que l'on retrouve effectivement à la fin de la pièce : paranoïa de Richard + cauchemar hanté par les personnages qu'il a tués. [...]
[...] Plan : Nous expliquerons d'abord en quoi Margaret est un personnage ambigu ; puis nous remarquerons qu'elle apparaît comme une vraie prophétesse qui préfigure tous les événements de la pièce avant de constater que son rôle est semblable à celui qu'occupe le chœur grec. Un personnage ambigu, complexe : sorcière ou victime ? Personnage opposant ou personnage adjuvant ? Un personnage qui inspire la terreur , pers. opposant - Hastings la traite de « fausse prophétesse » (p50) et la menace : ordre de se taire = preuve qu'il craint la malédiction malgré tout. [...]
[...] » (P54) : bienveillance VS malédiction. ( Bien que Margaret ait accompli des actes terribles (meurtre d'un enfant évoqué plus haut, = prince Richard d'York), le lecteur-spectateur ressent tout de même de l'empathie pour elle car = seule, plus aucune raison de vivre. = présentée comme la vraie victime de cette pièce. - Richard profite de la présence de Margaret, ennemie jurée des York : celle-ci réunit les personnages qui jusqu'alors ne s'entendaient pas, elle permet une courte réconciliation qui sera utile à Richard à l'occasion de ses manigances. [...]
[...] - + Richard se fait passer pour un personnage miséricordieux et gentil, qui peut pardonner même un élan aussi méchant que celui de Margaret (p56 : « pour ma part, je me repens de ce que je lui ai fait »). ( Ainsi, Margaret peut à la fois être considérée comme un personnage opposant qui inspire la terreur et comme un personnage adjuvant puisqu'elle est avant tout une victime de la violence de Richard qui tente de prévenir les autres contre ses manigances. [...]
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