Sciences humaines et arts, La Résistible Ascension d'Arturo Ui tableau 1 p.10-13, Bertolt Brecht (1959), Karfioltrust, ton burlesque, drame, cupidité, scène d'exposition, portée didactique, gangsters, registre épique, lexique grossier
"La résistible ascension d'Arturo Ui" s'ouvre sur une scène de dialogue entre cinq hommes d'affaires qui s'avèrent être les chefs du Karfioltrust, un commerce de choux fleurs situé dans la ville de Chicago. Dès le premier vers, l'accent est mis sur la situation de crise que traversent les personnages : tous les marchands des alentours sont ruinés et leur propre ruine financière semble imminente. Toutefois la présentation de cette "sale époque" se fait sur un ton burlesque puisque le drame évoqué est mêlé à un langage cru, révélateur de la cupidité des personnages.
[...] « Qui peut savoir ce qui va encore nous arriver ? » représente un événement important dans l'Allemagne nazie lorsque les puissants industriels respectés réalisent qu'il pourraient avoir besoin de la protection de Hitler contre la gauche. Chacun des personnages principaux de la pièce se rapport à un personnage célèbre du régime nazi. II- Une farce burlesque permettant la distanciation critique Le chou-fleur traité comme un sujet hautement important et sérieux Un mélange entre registre épique (vers) et lexique grossier (jurons) III- La fonction proleptique de cette scène : un avertissement lancé au spectateur Le portrait d'un personnage bouffon, à la fois ridicule et inquiétant - première réplique pour le désigner = moquerie sur son nom ridicule - personnage discrédité par les autres gangsters - mais qui révèle déjà un potentiel effrayant : image du vautour attendant silencieusement sa proie (« il flaire la charogne ») : valeur proleptique ( Il a beau être absent de la scène, = omniprésent dans le dialogue et dans l'esprit du spectateur. [...]
[...] Dès le premier vers, l'accent est mis sur la situation de crise que traversent les personnages : tous les marchands des alentours sont ruinés et leur propre ruine financière semble imminente. Toutefois la présentation de cette « sale époque » se fait sur un ton burlesque puisque le drame évoqué est mêlé à un langage cru, révélateur de la cupidité des personnages. Il ne faudra pas attendre plus de deux pages pour voir apparaître le nom d'Arturo Ui, ce dernier voulant faire affaire avec eux. Cependant les cinq hommes rejettent cette idée, mettant en évidence le caractère vicieux d'Arturo. [...]
[...] La didascalie finale nous fait savoir qu'un panneau apparaît en fin de scène pour rapprocher les événements fictionnels mis en scène avec les événements historiques réels ayant eu lieu en 1929 (contrairement au tableau 1A qui n'en a pas). PB : En quoi cette scène d'ouverture burlesque permet-elle au dramaturge d'instaurer une double lecture tout en révélant déjà de façon proleptique la catastrophe à venir, à savoir « la résistible ascension d'Arturo Ui » ? Une scène d'exposition à double lecture : la portée didactique La représentation d'une « sale époque » : temps de crise/krach boursier 1929 Description de la crise économique qui a frappé l'Allemagne après la crise de 1929 : = une des premières causes de l'ascension d'Hitler. [...]
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