Explication linéaire de la scène du bal qui est la première rencontre entre la Princesse de Clèves et le Duc de Nemours.
[...] ● L.5-7 : la réaction de la princesse. Elle le voit avant qu'il ne la voie. « un homme qu'elle crut d'abord ne pouvoir être que M. de Nemours » : elle le reconnaît car il correspond à la description très élogieuse qui lui en a été faite. Elle n'est donc pas déçue, au contraire : façon élégante de dire qu'elle est séduite au premier regard. Et effectivement, le charme du Duc est souligné par « air brillant » (l. [...]
[...] 13-16 : mais la Cour n'est pas bienveillante. « le roi et les reines » « se souvinrent » et « trouvèrent » : par jalousie peut-être, ils soulignent l'impossibilité de l'amour qu'ils voient naître entre les deux personnages. Dans une espèce de joie mauvaise, ils font durer un certain faux suspense et savourent à l'avance l'embarras de la princesse : phrase longue, insistante « ils les appelèrent . s'ils ne s'en doutaient point ». Questions rhétoriques indirectes : les deux personnages n'ont pas le choix, ils sont comme piégés. [...]
[...] La réciprocité des sentiments et de leur violence est confirmée. L.12 : « ne put s'empêcher de » « crut d'abord ne pouvoir être que » : négation à valeur de litote. Souligne le caractère irrépressible des sentiments, et en même temps la tentative de les cacher : l'expression est très retenue (esthétique classique, préciosité). « donner des marques de son admiration » alors que c'est une femme mariée et que les règles de bienséance lui demanderaient de ne rien montrer. [...]
[...] Elle reste donc évasive : la négation est partielle. Compte tenu de son éducation (elle doit dissimuler tout sentiment ou même intérêt pour un homme autre que son mari), le fait qu'elle soit visiblement « un peu embarrassée » laisse penser qu'elle l'est très fortement. ● L. 21-23 : la Dauphine prend un malin plaisir à bien faire comprendre qu'elle ne se laisse pas prendre aux protestations de Mme de Clèves. Si la princesse se défend de le connaître, si elle a tellement peur de se montrer sensible à la beauté du duc, c'est qu'elle est profondément troublée. [...]
[...] ● Ce passage est la scène de la rencontre entre les deux protagonistes. La princesse vient de se marier à M. de Clèves, et le duc de Nemours, qui était à Bruxelles, rentre à Paris pour assister aux noces du duc de Lorraine et de Mme Claude de France, fille du roi. Mme de Clèves a déjà entendu parler de lui par la reine Dauphine, Marie Stuart. Lors du bal de fiançailles, le roi Henri II demande à Mme de Clèves de danser avec le duc de Nemours. [...]
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