Une Rencontre, Léon-Pamphile Le May, Rome antique, poème, énonciation, personnification, Néron
L'histoire narrée est celle de Néron, cinquième et dernier empereur romain ayant vécu au premier siècle après Jésus Christ et de l'apôtre Pierre, disciple de Jésus envoyé en mission à Rome. À l'époque de l'écriture de ce poème, les Italiens veulent que Rome devienne leur capitale, mais le pape ne veut pas délaisser l'héritage de Saint-Pierre et est contre l'idée, ce qui pourrait aiguiller sur l'inspiration du poète pour son écrit et donc pousse le lecteur à se demander comment Une Rencontre de Léon Pamphile Le May réussit à imager un événement daté de plusieurs centaines de siècles dans un poème ?
[...] Une Rencontre - Léon-Pamphile Le May (1861) - Comment Léon-Pamphile Le May réussit-il à imager un événement daté de plusieurs centaines de siècles dans un poème ? Une Rencontre, de Léon-Pamphile Le May s'installe dans une époque révolue ; la Rome Antique. Sous sa forme libre, le poème de quatorze alexandrins affiche des rimes embrassées à deux reprises puis trois paires de rimes suivies, ce qui laisse penser à la forme d'un sonnet, bien qu'il n'y ai qu'une seule strophe. [...]
[...] La royauté et la richesse, l'extravagance est à nouveau palpable avec le verbe « ébloui » qui pourrait s'apparenter aux reflets de l'or frappé par le soleil ou par le scintillement de cristaux, de métaux. Bien que le poème soit sous forme libre il se dégage tout de même quatre parties à l'intérieur. La première étant celle de l'attente et l'arrivée de l'empereur et la deuxième, celle de l'apparition d'un vieil homme qui cherche à apercevoir Néron. Ici, le point de vue semble changer, tout laisse penser qu'un membre du public aperçoit ce vieil homme, essayant d'apercevoir quelque chose par dessus le flot de citoyens. [...]
[...] Le vers suivant est un enjambement puisqu'il suit directement le conseil donné par l'individu. « Lui dit en le haussant un joueur d'osselets ; » Ce vers révèle l'identité du protagoniste qui est intervenu dans la scène et révèle son activité, ce qui laisse penser qu'il s'agit d'un jeune homme (masculin singulier) en forme physique puisque celui-ci s'assure même d'aider le vieillard à grimper sur la borne pour qu'il puisse voir la scène. Le vers suivant reprend sur le discours du joueur d'osselets, qui le mets en garde -protagoniste allié avec le vieillard- quant au regard électrique de l'empereur, lui donnant peut-être un attribut de tyran, ou de Dieu. [...]
[...] Le vieil homme, d'où il se tient, s'oppose à l'inclinaison du peuple et reste droit, ayant désormais une vue dégagée sur l'arrivée du cortège qui abrite Néron, ayant remarqué l'homme qui semble donc le toiser. L'empereur ressent un malaise et le lecteur peut imaginer que ces deux hommes se sont peut-être déjà rencontrés et sont ennemis. Le vers suivant « Sous le brûlant rayon de sa lourde paupière. » expose un mystère. Le lecteur peut pense que ce vers concerne Néron, dont le regard est foudroyant donc brûlant, mais il peut aussi suggérer que le vieillard fusille du regard l'empereur, ce qui pourrait justifié l'adjectif « lourde » qui s'apparente à une paupière vieille qui ne se tient plus. [...]
[...] Les consuls représentent un pouvoir politique, les femmes un pouvoir charnel et les valets d'une certaine royauté, diligence. L'énumération des trois classes laisse comprendre que ce personnage est dans la démonstration, dans l'affichage de ses richesses, de sa valeur. Son importance est confirmée le vers suivant et dévoile son identité. Néron, vêtu de pourpre, couleur symbolique du pouvoir et de l'honneur, se dévoile au grand jour et quitte son domicile, un palais. Le champ lexical de la royauté est facilement perceptible dans ce vert avec la couleur pourpre et le nom palais, accentué par le possessif « son » qui ne laisse aucun doute qu'il soit le propriétaire de l'immense bâtisse qui se tient à Rome. [...]
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