Dissertation sur les Mémoires d'Outre-tombe de Chateaubriand, au programme des concours à l'entrée des grandes écoles scientifiques 2008 sur le sujet : "Ma conviction religieuse, en grandissant, a dévoré mes autres convictions ; il n'est ici-bas chrétien plus croyant et homme plus incrédule que moi.". De nombreux exemples et références constantes à l'oeuvre sont présents.
[...] Ma conviction religieuse, en grandissant, a dévoré mes autres convictions ; il n'est ici-bas chrétien plus croyant et homme plus incrédule que moi. En vous référant aux livres IX à XII des MOT, vous vous demanderez dans quelle mesure cette remarque explique la manière dont Chateaubriand explique l'Histoire. La conviction religieuse est par définition, une notion abstraite. Facette de la foi, elle permet une construction de l'identité individuelle et sociale. A ce sujet, Chateaubriand écrit ceci : Ma conviction religieuse, en grandissant, a dévoré mes autres convictions ; il n'est ici- bas chrétien plus croyant et homme plus incrédule que moi. [...]
[...] Voyons comment Chateaubriand est passé du scepticisme de l'Essai à la certitude du Génie du Christianisme II. Le triomphe de la conviction religieuse Un retour vers la conviction religieuse Le retour de Chateaubriand vers la religion a eu comme point de départ la mort de sa mère, suivie de celle de sa sœur, en 1798. Ces évènements, ainsi que la culpabilité de ne pas être avec ses proches, l'amène à opérer un renouveau dans sa foi, et à composer le Génie du Christianisme : Je suis devenu chrétien. [...]
[...] Il présente une position ambivalente, agissant, tout en se posant la question de l'utilité de cette action, limitée et incertaine. Historique Vis-à-vis de l'Histoire, Châteaubriand se retrouve encore devant une dualité et ne parvient pas à mettre à jour un modèle explicatif définitif et complet de l'Histoire. Il hésite entre une position inspirée de celle d'Hegel, avec une Histoire mue par la Raison et une autre, plus ancienne et plus pessimiste, présentant l'Histoire comme un éternel recommencement. Cette première vision munit l'Histoire d'une direction et permet une évolution. [...]
[...] Néanmoins sceptiques devant ses autres convictions, il associe désormais son idéal de liberté à la religion : Comme je ne crois qu'à la vérité religieuse dont la liberté est une forme, je n'ai pas plus de foi en moi qu'en toute autre chose ici- bas. De ce fait, Chateaubriand se tourne exclusivement vers la religion, qui, prenant une place capitale dans sa vision, le rend incrédule envers «toute autre chose ici-bas Cette remarque de Chateaubriand, explique donc en partie, la manière dont il pense l'Histoire, qui, avec la Religion, sont d'après lui, deux concepts indissociables. [...]
[...] En effet, il est non seulement l'héritier d'une vieille tradition aristocratique et catholique mais aussi un homme moderne, chantre de la liberté individuelle, impliqué dans son époque. Fervent défenseur des Bourbons, il sera plusieurs fois ministre et ambassadeur, témoignant de son action politique. Néanmoins, Chateaubriand se rend rapidement compte des limites de l'action et des effets des décisions : Presque toujours en politique, le résultat est contraire à la prévision p28. Dénotant un certain scepticisme à l'égard de la politique, Chateaubriand émet un doute sur les buts et les moyens de l'action directe. [...]
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