Quintus Aurelius Symmachus (c. 340-C. 405) fut un des grands hommes politiques du IVe siècle. Proconsul d'Afrique en 373, préfet de Rome en 384, prince du Sénat en 388 et consul en 391, il a été lié avec les plus grands personnages de son temps. Chef du "parti païen" qui luttait contre le christianisme triomphant, il est connu par sa célèbre controverse avec saint Ambroise au sujet de l'Autel de la Victoire, enlevé de la Curie sur l'ordre de Gratien en 382. En 384, alors préfet de Rome, Symmaque présenta en effet à l'empereur Valentinien II, qui régnait à Milan, une pétition du Sénat, qui réclamait le rétablissement de l'Autel à l'entrée de la salle où se réunissaient les sénateurs et où la divinité symbolisait les croyances traditionnelles. Mais l'évêque de Milan, Ambroise, réfuta point par point le rapport de Symmaque et le consistoire rejeta la requête du Sénat.
Orateur le plus prestigieux de son temps, Symmaque a laissé des discours très rhétoriques (panégyriques de Valentinien 1er et de Gratien), des rapports officiels (dont ce fameux rapport sur l'Autel de la Victoire) et, surtout, une correspondance très abondante (plus de 900 lettres) publiée peu après sa mort par son fils Memmius. Ces lettres, rédigées dans une langue très travaillée et particulièrement difficile, lui ont valu d'être considéré comme l'un des meilleurs prosateurs de la latinité tardive.
[...] Dans le passage proposé, on remarque la place finale du substantif "parentes" ; on obtient ainsi un groupe nominal décliné d'une manière complexe, un peu à la manière d'une proposition qualificative en allemand. Bibliographie - G. BOISSIER, La Fin du paganisme. Etudes sur les dernières luttes religieuses en Occident au IVe siècle, Paris vol - P. de LABRIOLLE, La réaction païenne. [...]
[...] Relatio de Ara Victoriae, 3-19, Symmaque, Le chant du cygne du paganisme Quintus Aurelius Symmachus (c. 340-C. 405) fut un des grands hommes politiques du IVe siècle. Proconsul d'Afrique en 373, préfet de Rome en 384, prince du Sénat en 388 et consul en 391, il a été lié avec les plus grands personnages de son temps. Chef du "parti païen" qui luttait contre le christianisme triomphant, il est connu par sa célèbre controverse avec saint Ambroise au sujet de l'Autel de la Victoire, enlevé de la Curie sur l'ordre de Gratien en 382. [...]
[...] Quelle différence de pensée voyez-vous entre Symmaque, défendant le paganisme, et Ambroise, défendant le christianisme ? Au-delà du paganisme - et de son polythéisme - et du christianisme - et de son monothéisme nous pouvons entrer plus précisément dans la pensée de leurs représentants. Symmaque croit aux "présages" et craint l'avenir, se posant ici en homme victime de la pensée magique, un homme faible devant le "mystère" du monde, un homme qui a peur. Il croit au destin écrit d'avance, tant pour l'individu que pour les cités et les peuples. [...]
[...] Il construit son exorde à l'aide de questions rhétoriques (quatre phrases sur cinq) afin d'interpeller l'auditoire. Mais ce questionnement est déjà en lui-même une argumentation. Suit la "confirmatio" où il expose ses arguments assortis d'exemples. Il illustre son discours d'une personnification censée toucher l'auditoire. Il termine - "nous demandons donc" - par une péroraison qui semble élever le débat au-delà du simple "Autel de la Victoire" et toucher le mystère essentiel de ce monde. Langue Que pense-vous de la correction de "videro" en "videbo" ? [...]
[...] Enfin, Symmaque en appelle à la communion des hommes sous un "même ciel", aux différents chemins menant à la vérité qui relève d'un mystère sans doute inconnaissable. Il fait allusion à la "sagesse" de chacun - et donc à celle de l'empereur - en manière de flatterie ou de menace : Valérien, qui ne croyait pas en Dieu, a été militairement écrasé. Comment Ambroise les réfute-t-il ? [Ambroise, Ep. 18] Ambroise utilise un registre farouchement polémique et commence par se moquer de cette "Rome en pleurs". [...]
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