Du Bellay vient d'une très grande famille, un oncle cardinal à Rome, un des membres de sa famille est ministre de François Ier. Comme Ronsard, il est sourd, et donc ils sont détournés de la guerre. Obligés de s'illustrer de la poésie car ne peuvent le faire sur le champ de bataille : vont reporter la gloire des guerres sur le papier. Cadet de la branche cadette donc lui est déshérité, ensuite niveau poésie c'est Ronsard le grand poète, qui atteint la perfection dans tous les domaines.
[...] Tous les poèmes de Verlaine se résolvent en musique : les soleils couchants revient comme une musique. On est dans un bain de mots (comme dans le ventre de sa mère) : sécurisant beaucoup disent que quand on lit c'est pour retourner à cette enveloppe sécuritaire quand on lit, pas de danger, on est seul . Poésie = bercer la douleur. Du Bellay premier à écrire un poème pour bercer sa douleur. La parole est tout ce qui lui reste. Jamais on n'avait un tel lyrisme, entre celui qui écrit & celui qui s'exprime. [...]
[...] Mais aussi Ovide : les tristes, les pontiques. Poéte élégiaque latin, poète d'amour, de la plainte. Exilé par Auguste, peut être pour son Art d'aimer. Exilé chez les Barbares, et c'est lui qui écrit dans les tristes et les pontiques : veut revenir à Rome, il se peint : il raconte qu'il a froid (dans le Mon Tocsin), il arrive à revenir au centre de la civilisation, avec des mœurs raffinés Du Bellay laissait les grecs à Ronsard (les plus beaux), « moi je me contente de moins bien, les romains, mais au moins je serais le seul. [...]
[...] Normalement on crie le nom de la femme aimée, là le nom de la France : elle est d'autant plus méchante qu'elle est belle : si elle est belle on a envie qu'elle nous voit, mais vu qu'elle est belle, elle nous rejette. Topique de la belle dame sans merci, sans pitié. Lui aussi va écrire, son nom, comme si la poésie était tout ce qu'il reste. Vers 5 : Infans = celui qui ne sait pas encore parler. Renvoie à l'image de l'agneau. Elle ne répond plus, d'autant plus cruelle qu'elle est belle. [...]
[...] Des images vitales qui lui redonnent une innocence à ses yeux, ce n'est pas de sa faute . François Rigolo « il y a du Rousseau dans ce Du Bellay là » un Du Bellay en proie au malheur mais qui se pose en victime. Rousseau aussi c'est vital pour lui de se disculper : aussi des projections du poète, des images rassurantes : il est l'innocent persécuté. Il y a aussi l'image du christ qui parle & à qui on ne répond pas : il s'adresse la veille de sa mort à Dieu qui ne répond plus : Mon Dieu m'as-tu abandonné il n'était même plus sur d'être le fils de Dieu, de pourquoi il allait mourir . [...]
[...] Quand on est dans le ventre de la mère on est protégé du monde, tous nos désirs sont assouvis dans l'instant, on est comme Dieu : dehors c'est l'exil, le froid, dans la dureté du monde c'est ce qui arrive à cet agneau. Ca serait tenté de retrouver le paradis originel. Ce qu'on peut dire encore c'est que du Bellay est dans l'ennui, la perte de temps, la non envie de vivre & tout cela est allégoriser par la ruine romaine. [...]
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