Les regrets, sonnet 104, Du Bellay, poème, système pontifical Romain, dualité romaine, fertilité, infertile, déchirée, quatrain, déchéance, forme poétique, tonalité, homme glouton, lecteur, recommandations, sonnet, forme stylistique, Pape Jules III
Cette œuvre a été rédigée en 1558 lors de son séjour à Rome. Elle est composée de trois parties, une première dressant le portrait d'un auteur nostalgique du pays natal, la deuxième est une critique féroce de la Rome pontificale, la dernière est un éloge à ses amis et mécènes. « Les regrets » est un recueil de 191 sonnets. Le 104e sonnet est proposé à l'étude. Dans ce dernier, Du Bellay consigne ses impressions lors de son voyage, mais ne manque pas de critiquer férocement le système pontifical de Rome et surtout le « règne » de Jules III. Règne qui mena à la déchéance de Rome à l'époque.
[...] Mais aussi par l'énumération que l'on retrouve dans les premiers quatrains se reportant à de végétaux comestibles « Aulx, oignons, et porreaux » (v.7). La référence à la physionomie du Pape aussi nourrit cette critique « Puisque son corps, qui fut jadis égal aux dieux » (v.12). Cette gloutonnerie du Pape souligne son attraction au superficiel et cela est démontré dans le texte à travers le champ lexical du luxe « ambroisie » (v.14), « mets précieux » (v.13), « l'encens » (v.9). Ainsi à travers le sonnet, une dénonciation du règne du Pape est soutenue. [...]
[...] Comment à travers le poème Du Bellay véhicule-t-il sa critique à l'encontre du système pontifical Romain ? Afin de répondre à cette question, il serait intéressant d'étudier dans un premier temps la dualité romaine présentée par l'auteur pour ensuite étudier dans un deuxième temps la satire du pape que fait Du Bellay (II). Dualité romaine Dans un premier temps, Du Bellay semble illustrer dans son œuvre une dualité romaine. Deux Rome tout à fait opposées l'une de l'autre. On retrouve une Rome splendide comparable à l'éden qui s'oppose à une Rome déchirée et infertile C'est à travers une forme poétique stylistique que dresse Du Bellay cette dualité Rome ou l'éden Dans le premier quatrain, Du Bellay semble décrire une éventualité typique de Rome : celle de la fertilité de ses terres. [...]
[...] Mais aussi tout au long des strophes les cinq sens sont engagés surtout l'odorat « parfume » (v.10), « l'encens » « odeur » (v.10). Ainsi, dressant un tableau mélioratif d'une Rome splendide, pour mieux y opposer ce qu'elle est devenue Une Rome déchirée et infertile Dans le second quatrain, un changement de position peut être constaté, l'admiration tourne en dénonciation. Le quatrain ne commence plus par une condition, mais par une négation « ni » (v.4). Cette négation est suivie de trois catégories de végétale : « ni fruit, raisin », « ni blés », « ni fleurettes » (v.4). [...]
[...] Les regrets, sonnet 104 - Du Bellay (1558) - Comment à travers ce poème Du Bellay véhicule-t-il sa critique à l'encontre du système pontifical Romain ? « Si Du Bellay n'avait jamais quitté la France, son œuvre serait sans doute indéchiffrable ( . ) Mais il y a eu Rome », affirme Gilbert Gadoffre, dans la Nouvelle Revue des deux mondes. En effet, afin de comprendre les œuvres de Du Bellay, il est primordial de les contraster et de les analyser en se référant à son expérience romaine. [...]
[...] Dans le premier sonnet, on retrouve des assonances en « o », et « ou » comme par exemple au vers 3 « s'on voit au retour du printemps adouci ». Cette tonalité reflète le plaisir et l'émerveillement de l'auteur. Néanmoins, le deuxième quatrain est assorti d'assonance en « i », « Sortiront, Viateur, du corps qui gît ici » (v.6). Cette assonance est le reflet d'un cri interne de l'auteur. Du Bellay ne manque de soulever que cette déchéance est causée par le Pape Jules III, qu'il critiquera (II). [...]
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