Les Regrets (1558), Ô beaux cheveux d'argents (1558), Joachim du Bellay, humanisme, Renaissance, critique des moeurs courtisanes, poème humanisme, codes du blason, Louise Labé, parodie du pétrarquisme, lecture analytique
Joachim du Bellay, figure incontournable de l'humanisme et de la Renaissance, appartenait à la Pléiade, un groupe de 7 poètes qui défendaient l'idée d'une littérature en français. C'est ainsi qu'il écrit "Défense et Illustration de la Langue Française" en 1549, véritable plaidoyer pour notre langue. C'est lors de son exil à Rome, entre 1553 et 1557, qu'il écrit "Les Regrets", le titre évoquant la déception liée à son voyage dans la capitale romaine. Nous verrons comment dans ce poème du Bellay renouvelle les codes du blason et de quelle façon marque-t-il une évolution de l'humanisme. Nous observerons dans un premier lieu le prétendu éloge décrit par l'auteur avant de démontrer dans un second temps qu'il s'agit d'un contre blason. Enfin, nous étudierons les dimensions argumentatives du poème.
[...] C'est pourquoi on retrouve la présence de nombreuses apostrophes : « Ô Beaux cheveux » (ver. ; « Ô front [ ] » (ver. ainsi que plusieurs vocatifs : « et vous » (ver. ; « je ne vous [ ] » (ver. 14). De plus, il introduit, à l'instar de Labé, plusieurs phrases injonctives dans son poème : « Et vous, face doré » (ver. 2). Il recherche la beauté de la langue française, il cherche en effet l'équilibre et le raffinement dans son poème. [...]
[...] III.Une importante dimension argumentative 1. Plaidoyer en faveur du DILF Hormis une critique de la cour romaine et une déception de la vie dans la capitale romaine, Du Bellay se sert de ce poème pour embellir la langue française et servir le manifeste de la Pléiade « Défense et Illustration de la langue française ». Il utilise, comme énoncé précédemment, le sonnet, forme nouvelle de la poésie venu d'Italie, pour enrichir notre langue et participer à son raffinement. On retrouve ainsi un vocabulaire varié et riche comme : « damasquine » (ver.7), « grassette » (ver. [...]
[...] On remarque également qu'il marque souvent la scission de ses vers par une virgule ou un point d'exclamation. Nous pouvons en déduire que le poète recherche non seulement une richesse de vocabulaire mais également une richesse syntaxique. Il utilise pour cela un poème, il veut en plus partager ses enseignements à son lecteur. Du Bellay devient ici professeur, et nous disciple. Comme un humaniste accompli, il considère que tout est un motif pour apprendre Une critique et un refus de la grandiloquence Ce poème exprime finalement aussi le regret, comme le titre du recueil l'indique. [...]
[...] ; « Ô gorge damasquine » (ver. ; « Ô beaux ongles dorés » (ver. 9). L'auteur va continuer à chanter la perfection de ces corps en utilisant de nombreux qualificatifs : « beaux » (ver. ; « précieux » (ver. et « dignes » (ver. 8). Cette éloge va jusqu'à diviniser ces femmes, qu'il nommera par « divines beautés » (ver. 13). Il idéalisera ces dernières par les hyperboles, il écrira en effet « un seul ris tout âme énamourée ». [...]
[...] Lecture Analytique n°10 Joachim Du Bellay – Les Regrets- Ô beaux cheveux d'argents 1558 Comment Du Bellay renouvelle-t-il les codes du blason ? Comment marque-t-il une évolution de l'Humanisme ? Joachim Du Bellay, figure incontournable de l'Humanisme et de la Renaissance, appartenait à la Pléiade, un groupe de 7 poètes qui défendaient l'idée d'une littérature en français. C'est ainsi qu'il écrit « Défense et Illustration de la Langue » Française en 1549, véritable plaidoyer pour notre langue. C'est lors de son exil à Rome, entre 1553 et 1557, qu'il écrit « Les Regrets », le titre évoquant la déception lié à son voyage dans la capitale romaine. [...]
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