Ce poème est extrait du recueil de poèmes de Joachim du Bellay écrit pendant qu'il voyageait dans la ville de Rome (Italie) entre les années 1553 et 1557. Du Bellay faisait partie de la Pléiade qui est en fait un regroupement de poètes très connus tels que Pontus de Tyard et Pierre de Ronsard. Joachim du Bellay était un des humanistes de la Renaissance (XVIe siècle), ce mouvement a pour objectif de mettre l'homme au centre de ses préoccupations.
Ici nous avons un poème où il évoque ses regrets, celui de son pays natal : la France, qu'il a quittée pour aller en Italie, il aimerait revoir ce pays. On compte 191 sonnets dans ce recueil et quelques années après l'avoir écrit il mourut, en 1560. Et ici le poème que nous allons étudier se nomme «Heureux qui, comme Ulysse a fait un beau voyage » et va rentre compte de son souhait, celui de revenir au pays qui a bercé son enfance.
[...] puis est retourné, plein d'usage et raison» ici pour le poète, ce voyage est tout de même utile, il a appris de nouvelles choses. Le «marbre dur» se réfère au Palais d'Italie, il ressent une fraicheur tant au sens propre que figuré, et va donc évoquer le feu de sa cheminée d'Anjou «Fumer la cheminée». Les oppositions sont mentionnées dans les deux derniers tercets où l'on retrouve beaucoup d'intensifs qui servent en réalité à opposer la France à l'Italie, on note alors l'anaphore suivi de pour comparer Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin» ici «Loir gaulois» fait allusion à la France et s'oppose directement à «Tibre latin» qui est en fait un fleuve d'Italie. [...]
[...] Dans une seconde partie démontrer qu'il s'agît d'un poème mélancolique et en même temps basé sur des oppositions entre l'Italie et la France. Explication Ce poème est un sonnet, il est alors composé en deux quatrains (strophe de quatre vers) et deux tercets (strophe de trois vers) et en alexandrins (vers composé en douze syllabes) ; on peut prendre l'exemple du premier vers «heu-reux qui, comme Uly-sse a fait un beau voy-age». On a bien douze syllabes. On y découvre aussi plusieurs rimes, notamment des rimes embrassées ABBA, ABBA, CCD, EED. [...]
[...] Angevine est donc la douceur de la région d'Anjou qui est contraire à la fatigue du voyage passé en Italie. Il y a un rapport entre le début et la fin du poème qui fait allusion à la mythologie et en particulier à Ulysse qui a beaucoup voyagé on retrouve son nom «Ulysse» vers 1 ainsi que ses voyages en mer au vers 14 avec «l'air marin». L'auteur a donc su opposer deux pays bien différents à ses yeux. Il regrette son pays, sa famille, ses amis et surtout sa maison. [...]
[...] "Les regrets", Joachim du Bellay (1558)- "Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage" Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestuy-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d'usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge ! Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison Reverrai-je le clos de ma pauvre maison, Qui m'est une province, et beaucoup davantage ? [...]
[...] Bien que Rome est une ville très luxueuse avec ses palais et ses constructions magnifiques, l'auteur veut retourner d'où il vient. Il est lassé de ce pays qui est l'Italie, il a en quelque sorte mal dans ce pays et rêve du retour aux sources en France. Il semble alors préférer une vie simple qu'il retrouverait à Anjou avec sa petite maison, plutôt qu'une ville (cité) très célèbre et historique qu'est Rome. [...]
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