Les Regrets, Du Bellay, 1558, poème élégiaque, inspiration poétique, Allégorie des Muses, nostalgie du passé
Du Bellay est un auteur de la Renaissance. En 1549, Du Bellay avec la Pléiade (Ronsard) va écrire un texte qui s'appelle à défense et illustration de la langue française. Il impose le français comme langue poétique. Avant c'était les textes latin et grec. Du Bellay veut faire du français qui était une langue barbare et vulgaire, une langue digne et noble à la hauteur des exigences de l'écriture poétique. Il y a une appropriation des références antiques en français. En 1553, Du Bellay, en bon humaniste, part en Italie pour découvrir les textes antiques. Il va accompagner son grand-oncle qui est cardinal, il y va en tant que secrétaire. Il sera assez déçu, loin d'y trouver l'effervescence intellectuelle qu'il espérait.
[...] Je montre que le poète est actif puis après il est passif. Le poème se termine sur s'enfuit ce verbe qui souligne l'absence des muses. Cela souligne le caractère irréversible de l'absence d'inspiration. Il y a une torsion de la syntaxe grammaticale pour s'adapter à la structure du vers, et cette torsion traduit la souffrance du poète. Cette opposition entre un passé heureux et un présent malheureux introduit un registre élégiaque fortement soutenu par la structure du poème. Dans ce second temps nous allons montrer que le texte traite de l'inspiration poétique. [...]
[...] Le poète renonce à la gloire. Las, où est maintenant ce mépris de Fortune ? ou encore Maintenant la Fortune est maîtresse de moi,//Et mon cœur, qui soulait être maître de soi,//Est serf de mille maux et regrets qui m'ennuient. montrent une articulation entre le passé et le présent autour de l'adverbe temporel maintenant L'opposition est renforcée par l'emploi de l'imparfait qui s'oppose au présent. L'imparfait représente les temps heureux et le présent les temps malheureux. Il y a un mépris de la fortune qui est la maîtresse de moi poète qui est esclave. [...]
[...] On remarque une association des faits d'âme et des faits d'amour. Par ce passé heureux, le poète espérait vivre éternellement. Cet honnête désir Le terme mélioratif est mis en valeur par une antéposition (positionné en avant). Belle flamme illustre la flamme de l'amour avec l'image de la passion amoureuse est sous la forme d'un feu. Il s'agirait d'un amour immortel. Le premier quatrain nous invite à une lecture pétrarquiste du poème. C'est renforcé par le fait que Du Bellay a déjà écrit des poèmes pétrarquistes dans L'Olive. [...]
[...] Cet honnête désir de l'immortalité ; De la postérité je n'ai plus de souci On remarque un chiasme. On est dans une opposition de structure qui rappel la forme d'un chiasme. La torsion que Du Bellay fait subir à son vers traduit la souffrance du poète. Le poète en proie à l'absence d'aspiration n'a plus d'espoir de voir son œuvre l'élever à l'immortalité. Ensuite on constate la perte de l'inspiration. La Flamme, l'énergie créative est illustrée par : Et cette honnête flamme au peuple non commune ? [...]
[...] Du Bellay, Les Regrets 1558 Du Bellay est un auteur de la Renaissance. En 1549, Du Bellay avec la Pléiade (Ronsard) va écrire un texte qui s'appelle à défense et illustration de la langue française. Il impose le français comme langue poétique. Avant c'était les textes latin et grec. Du Bellay veut faire du français qui était une langue barbare et vulgaire, une langue digne et noble à la hauteur des exigences de l'écriture poétique. Il y a une appropriation des références antiques en français. [...]
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