Commentaire de texte semi-rédigé, à partir de notes prises en cours de Première, et ayant pour problématique : "En quoi et comment ce final spectaculaire et comique synthétise la problématique du mélange des genres et des registres caractéristiques de la pièce ?". Peut-on dire de cette scène qu'elle est à la fois une scène galante et une scène de conclusion ? En quoi le deus ex machina est pour Molière un ingénieux moyen de plaire et d'instruire à la fois ? Quelle opposition se créé ici entre le personnage de Sosie et le personnage de Jupiter ?
[...] Le grand Dieu Jupiter nous fait beaucoup d'honneur, Et sa bonté sans doute est pour nous sans seconde; Il nous promet l'infaillible bonheur D'une fortune en mille biens féconde, Et chez nous il doit naître un fils d'un très grand cœur: Tout cela va le mieux du monde; Mais enfin coupons aux discours, Et que chacun chez soi doucement se retire. Sur telles affaires, toujours Le meilleur est de ne rien dire. Introduction Molière dramaturge du 17e directeur de la troupe L'Illustre Théâtre et acteur français qui a fixé le modèle de la comédie classique et incarne l'auteur classique français par excellence. Résumé : alors qu'Amphitryon guerroie, Jupiter prend sa place et séduit sa femme Alcmène. Mercure prend lui la place du valet d'Amphitryon : Sosie. [...]
[...] Tu peux hardiment te flatter De ces espérances données; C'est un crime que d'en douter: Les paroles de Jupiter Sont des arrêts des destinées. Il se perd dans les nues. NAUCRATÈS Certes, je suis ravi de ces marques brillantes. SOSIE Messieurs, voulez-vous bien suivre mon sentiment? Ne vous embarquez nullement Dans ces douceurs congratulantes: C'est un mauvais embarquement, Et d'une et d'autre part, pour un tel compliment, Les phrases sont embarrassantes. [...]
[...] Je n'y vois pour ta flamme aucun lieu de murmure; Et c'est moi, dans cette aventure, Qui, tout dieu que je suis, doit être le jaloux. Alcmène est toute à toi, quelque soin qu'on emploie; Et ce doit à tes feux être un objet bien doux De voir que pour lui plaire il n'est point d'autre voie Que de paraître son époux, Que Jupiter, orné de sa gloire immortelle, Par lui-même n'a pu triompher de sa foi, Et que ce qu'il a reçu d'elle N'a par son cœur ardent été donné qu'à toi. [...]
[...] Le retour d'Amphitryon puis de Sosie donne alors lieu à de nombreux quiproquos. Dans la scène précédente, Mercure faisait ses adieux à Sosie Ici, Jupiter vient résoudre un problème qu'il a crée. Il a largement profité de la situation et ici il justifie l'adultère En quoi et comment ce final spectaculaire et comique synthétise la problématique du mélange des genres et des registres caractéristiques de la pièce ? Peut-on dire de cette scène qu'elle est à la fois une scène galante et une scène de conclusion ? [...]
[...] Sosie, porte parole du dramaturge Sosie a le mot de la fin =comme une morale, une dénonciation Simplicité de Sosie, qui en 2 phrases contrebalancent le long discours de Jupiter Les deux derniers vers semblent être une morale : on peut beaucoup penser de la conduite de Jupiter et ne pas approuver sa conduite. Sosie se montre finalement comme le véritable porteur de l'histoire : il faut aussi savoir qu'à l'époque, le rôle de Sosie était joué par Molière Sosie, porte parole de son maitre -inversion du rôle maître/valet =à cet époque, on commence à remettre en question le rôle du valet (cf Marivaux), et dans les pièces de théâtre, les valets commencent à être les porteurs de l'argument et de la comédie Conclusion Normalement, une comédie finit sur le rire : ici, Molière détourne les conventions et termine sa pièce sur une réflexion, que l'on peut mettre en parallèle avec le règne de Louis XIV, qui, à la manière de Jupiter, censurait les critiques et justifiait ses actes par son statut de souverain. [...]
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