Publié en 1930, Regain est le troisième roman d'une trilogie comprenant Colline et Un des Baumugnes. Quand Panturle le montagnard fait la connaissance d'Arsule, la compagne maltraitée d'un rémouleur de passage, il est le dernier habitant d'Aubignane. S'inspirant de la véritable histoire d'un village provençal abandonné, Jean Giono raconte la solitude puis la résurrection d'Aubignane. La dernière page, dressant un bilan quant aux personnages, nous donne le dénouement de l'histoire ; mais Giono ne raconte pas seulement une histoire liée à l'exode rural ; en effet le dénouement dépasse largement le cadre de la narration et du contexte provençal pour célébrer une harmonie entre l'homme et la nature (...)
[...] III- l La victoire de la vie Nous avons vu que la dernière page apportait une solution à l'abandon du village : Panturle et Arsule attendent un enfant et la vie triomphe. Telle est la victoire que le second mouvement du texte célèbre, une victoire mise en valeur par la force de la révélation. Les virgules qui coupent le rythme de la première phrase {«Alors, tout d'un coup, là, debout») et l'assonance en ou scandent le triomphe de la vie. [...]
[...] est tout embaumé de sa joie C'est une joie dont il veut mâcher toute l'odeur : l'adverbe tout puis le déterminant indéfini toute contribuent à élargir un sentiment qui Installe également dans la durée comme l'exprime l'adverbe longtemps Le préfixe en des participes embaumé et entassées suggère également cette plénitude que l'on retrouve avec l'image du beau silence qui s'est épaissi en lui et autour lui comme un pré Les verbes épaissir et embaumer expriment cette diffusion de la joie jusqu'à ce qu'elle devienne palpable, épaisse, si épaisse qu'elle ne laisse plu rien pénétrer car l'on n'attend plus rien : le «beau silence Il n'est plus alors nécessaire de se déplacer : il ne bouge pas. Il a gagné : c'est fini. II.2 L'harmonie des sens et des sensations La joie est telle qu'elle devient sensation et tous les sens vibrent à l'unisson. On en effet au fil du récit un jeu de correspondances qui concourt à l'harmonie générale. [...]
[...] La dernière page, dressant un bilan quant aux personnages, nous donne le dénouement de l'histoire ; mais Giono ne raconte pas seulement une histoire liée à l'exode rural ; en effet le dénouement dépasse largement le cadre de la narration et du contexte provençal pour célébrer une harmonie entre l'homme et la nature. Ainsi, au-delà d'un bilan centré sur Panturle, l'excipit de Regain, évoquant un monde où l'homme et la nature vivent en harmonie, célèbre de façon poétique la victoire de la vie. I. Un excipit centré sur le personnage de Panturle La dernière page de Regain dénoue l'intrigue en accordant une place centrale à Panturle. [...]
[...] ) se veulent un retour à un langage simple, presque rustre à l'image du personnage, mais surtout un langage dans lequel s'entendent les rythmes anciens de la Bible ou des épopées grecques. On aurait tort de ne voir là qu'une coloration rurale quand Giono célèbre la victoire de la vie avec une poésie universelle. Conclusion Le village abandonné reprend vie quand Panturle, le dernier habitant, fonde une famille et se remet à labourer ses champs. La dernière page de Regain dénoue l'histoire de ce village et de ce montagnard dans une scène lyrique et poétique qui célèbre la victoire de la vie sur la souffrance et la solitude aride. [...]
[...] I-1 Le dénouement de l'histoire L'excipit remplit bien sa fonction narrative en délivrant au lecteur les informations', qu'il attend. L'histoire se termine-t-elle bien ? Le mot victoire renforcé par l'adjectif épithète grande nous rassure. A l'avant-dernière ligne, dans une sorte de clin d'œil Giono écrit : Il gagné : c'est fini. Le combat pour la sauvegarde du village est ici miné. Mais le pronom démonstratif renvoie également au roman lui-même. Si le combat est achevé, le livre se referme. [...]
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