A l'ombre des jeunes filles en fleurs, littérature française, roman proustien, roman balzacien, auteur réaliste, La comédie humaine, Honoré de Balzac, Marcel Proust, tradition, volonté de rupture, monde mondain, personnages, Bergotte, Bloch, entre deux guerres, Norpolis, réalisme anglais stendhalien, oeuvre unique
Lorsque « A l'ombre des jeunes filles en fleurs » paraît, en 1919, nous sommes au début des années folles. Les auteurs précédents ont alors créé une norme de lecture qui conduit à un horizon d'attente, à un cadre donné d'avance. Cela permet aux lecteurs de rencontrer un cadre de lecture familier, qui est alors susceptible d'orienter sa lecture. Le public est donc habitué à un mode de réception particulier, c'est pourquoi il a, dans un premier temps, tenté de ramener la Recherche au roman balzacien. Mais en réalité, le roman Proustien ne rentre pas dans toutes les normes du réalisme, il a marqué un réel tournant dans la littérature, notamment dans la littérature narrative. Proust propose une nouveauté, tout en s'inspirant de ses prédécesseurs. Il dresse une structure romanesque très complexe, qui constitue un « édifice immense du souvenir » pluridimensionnel.
C'est pourquoi cette deuxième partie de la recherche provoque la déroute des premiers lecteurs. Et cela explique l'importante place des lecteurs dans le livre. Proust nous dresse un tableau de la société et s'intéresse aussi bien aux artistes qu'aux écrivains et à la littérature en général. Le XXe siècle commence dans un esprit de liberté qu'évoque l'atmosphère des années 1900. C'est une période qui désigne une intense activité sociale, culturelle et artistique. Pleine de découvertes et de mélange des cultures dues à la Première Guerre mondiale et aux nombreuses vagues d'immigration. Les artistes novateurs sont nombreux dans le domaine de la peinture avec le fauvisme et le cubisme qui ouvrent le chemin à l'abstraction ou dans le domaine de la musique, avec par exemple Wagner. C'est aussi le moment où s'installe l'art du cinéma et où la modernité s'impose dans la littérature française qui est alors traversée par les coups et contrecoups de l'Histoire et de la guerre.
[...] Il cherche à transmettre sa vision du monde. La volonté de créer une rupture à son entourage et aux autres Cette volonté de s'affirmer en tant qu'auteur de la modernité crée beaucoup de différences avec les romans réalistes français de l'époque. Toutes ces différences créent un décalage avec les auteurs français, mais, à l'inverse, rapprochent Proust vers le style anglais. Pour Benjamin Crémieux, l'œuvre de Proust n'est pas seulement un tableau de la société , il propose une somme de la vie française, des façons de penser et de sentir françaises entre 1870 et 1914, et plus particulièrement entre 1890 et 1902 . [...]
[...] Une période d'euphorie et de libération envahit la France. On découvre le plaisir de s'amuser, d'écrire, et la société retrouve alors un intérêt pour la culture. Au-delà de ça, Proust s'inscrit dans l'engagement intellectuel suivant Zola dans l'affaire Dreyfus, il prend parti et s'inscrit en tant qu'écrivain engagé. Proust avait signé la pétition des intellectuels demandant la révision du procès du Capitaine Dreyfus, publié dans L'aurore , le lendemain de l'apparition de l'article de Zola J'accuse en 1888. Proust dédie une partie de l'œuvre à ce procès, auquel il a assisté, par l'intermédiaire des personnages de Monsieur de Norpois et de Bloch. [...]
[...] Proust est une personne dilettante, il écrit pour son plaisir, en tant qu'amateur. Il reprend les caractéristiques de nombreux mouvements et les défend par le biais des personnages des écrivains. Mais affirme, en même temps, une volonté de n'entrer dans aucune case. Enfin, il a créé tout au long de sa vie, et sans s'en rendre compte l'œuvre Proustienne . Proust nous donne un accès à son esprit et à ses pensées comme il l'entend et comme personne ne l'a jamais fait. [...]
[...] Et cela explique l'importante place des lecteurs dans le livre. Proust nous dresse un tableau de la société et s'intéresse aussi bien aux artistes qu'aux écrivains et à la littérature en général. Le XX[e] siècle commence dans un esprit de liberté qu'évoque l'atmosphère des années 1900. C'est une période qui désigne une intense activité sociale, culturelle et artistique. Pleine de découvertes et de mélange des cultures dues à la Première Guerre mondiale et aux nombreuses vagues d'immigration. Les artistes novateurs sont nombreux dans le domaine de la peinture avec le fauvisme et le cubisme qui ouvrent le chemin à l'abstraction ou dans le domaine de la musique, avec par exemple Wagner. [...]
[...] Dans les textes critiques de l'époque, la Recherche est souvent comparée à la Comédie humaine de Balzac et sera appelée à son tour une comédie humaine . Pourtant, au-delà du fait que Proust nous dresse l'archétype de son entourage, il refuse de se reconnaître dans ses appellations. Il refuse de dresser un tableau de la société et critique les auteurs qui le font, nous pouvons citer : Les gens du monde, parce qu'ils ne connaissent les gens de talent, d'original, qu'ils les reçoivent à dîner, ne les comprennent pas mieux pour cela. [...]
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