Nous remarquons d'abord que « Le rat et l'huître » est composé de deux grandes parties évoquant deux situations-types, le voyage du rat et la rencontre de l'huître. Chacune peut être subdivisée à son tour en trois mouvements. La première, le voyage, commence par l'exposition, c'est à dire la présentation du rat et son départ (vers 1 à 4) Puis nous recevons ses premières impressions (5 à 8), et enfin nous découvrons le monde avec lui (9 à 20). Ce dernier passage amplifie les propos déjà tenus par le rat au style direct ( 6 et 7) et le commentaire du fabuliste lui-même au vers 8.
Le deuxième grand mouvement ; la rencontre de l'huître réunit également trois séquences : le portrait érotique de l'huître (21 à 25), les paroles de convoitise du rat (26 à 29) et enfin le châtiment évoqué par le narrateur (30 à 33).
[...] Puis nous essaierons de montrer toute la gaieté apportée par la fabuliste à ce texte, grâce à la variété des registres, des rythmes et des rimes. Enfin nous nous interrogerons sur le contenu de la moralité, et le rapport du récit et de la morale. Bref, quel est ici le vrai message de La Fontaine ? ( ( ( Nous remarquons d'abord que Le Rat et l'Huître est composé de deux grandes parties évoquant deux situations types, le voyage du rat et la rencontre de l'huître. [...]
[...] puis nous y pouvons apprendre que D'ailleurs si le lecteur peut être satisfait et se sentir légèrement supérieur au jeune rat écervelé, ne vient-il pas, lui aussi, comme ce dernier, de retenir une leçon morale toute livresque fournie par l'auteur ? Le lecteur est tombé lui aussi dans le piège, puisqu'il retient une leçon trouvée dans un livre, et qui n'est pas immédiatement transposable. En définitive, quel message retiendrons-nous de cette fable ? ( ( ( Nous avons montré dans la première et seconde partie comment La Fontaine a créé en véritable comédie, à plusieurs voix, narrateur, personnage, récitant. [...]
[...] Mais le personnage est victime de sa crédulité et de son besoin de croire voir”). La répétition du verbe voir (j'ai déjà vu, crut voir en les voyant), le jeu d'échos sur ce verbe, les rimes en et (vaisseaux et haut), en (d'abord et bord), toutes ces homophonies soulignent de façon amusante la déformation du réel par l'imagination du rat. De la même manière, le fabuliste distrait son lecteur par un amusant jeu de sonorités qui se font écho : “N'était pas de ces rats qui les livres rongeants font savants jusques aux dents' Remarquons d'abord la double ironie du deuxième vers : ‘être savant jusques aux dents' souligne en premier lieu le savoir superficiel et purement verbal, mais l'expression dénote aussi l'aveuglement et l'inconscience ridicule. [...]
[...] On veut, dit-il, de la nouveauté et de la gaieté, non pas ce qui excite le rire, mais un certain charme, un air agréable qu'on peut donner à toutes sortes de sujets, même les plus sérieux. Examinons maintenant en quoi consiste la gaieté de notre fable, c'est-à-dire l'humour et l'ironie, le badinage et la fantaisie, la variété des tons et des registres, sans oublier le jeu des rythmes. ( ( ( La Fontaine badine et veut faire sourire son lecteur à maintes reprises. [...]
[...] Le rat et l'huître - Jean de La Fontaine : commentaire composé LA FONTAINE FABLES VIII 9 Le rat et l'huître 1 Un Rat, hôte d'un champ, Rat de peu de cervelle, Des Lares paternels, un jour se trouva sou. Il laisse là le champ, le grain, et la javelle, Va courir le pays, abandonne son trou Sitôt qu'il fut hors de la case, Que le monde, dit-il, est grand et spacieux ! Voilà les Apennins, et voici le Caucase La moindre taupinée était mont à ses yeux. [...]
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