Auteur tragique du XVIIe siècle, Racine a écrit de nombreuses pièces de théâtre telles que : Iphigénie, Phèdre, Esther ou Athalie.
Cet extrait est l'une des scènes clés de Phèdre. À travers cet extrait, nous étudierons les trois phases de l'évolution des sentiments de l'héroïne, Phèdre (...)
[...] Phèdre, Acte IV, scène vers 1251 à 1294. Auteur tragique du XVIIe siècle, Racine a écrit de nombreuses pièces de théâtre telles que : Iphigénie, Phèdre, Esther ou Athalie. Cet extrait est l'une des scènes clés de Phèdre. À travers cet extrait, nous étudierons les trois phases de l'évolution des sentiments de l'héroïne, Phèdre. La première étape du sentiment de Phèdre est la haine. En effet, lorsqu'elle apprend qu'Hippolyte et Aricie s'aiment, Phèdre ressent une haine farouche pour eux, surtout envers Aricie qui est sa rivale. [...]
[...] Où ma raison se va-t-elle égarer ? Elle est perdue dans ses sentiments confus, elle ne sait plus qui elle aime de Thésée ou d'Hippolyte. Elle a doublement trompé son mari en tombant amoureuse d'un autre d'une part, et d'autre part parce que cette personne qu'elle aime est le fils de son époux. Je respire à la fois l'inceste et l'imposture Dans les faits, Phèdre n'est coupable de rien. Ce sont ses mots qui la rendent coupable car concrètement, elle n'a jamais trompé Thésée, il n'y a pas eu de relations avec Hippolyte. [...]
[...] Elle est prête à briser celui d'Hippolyte et d'Aricie si cela peut la rendre heureuse. Phèdre n'éprouve donc que haine, jalousie et égoïsme envers Aricie et Hippolyte, mais elle prend conscience de ce qu'elle fait. Dans la seconde partie de sa tirade, Phèdre se rend compte de ce qu'elle est en train de faire. Elle a honte de son comportement envers Hippolyte et Aricie moi jalouse ! Et Thésée est celui que j'implore ! Elle aime Thésée et se reproche sa conduite : elle est tombée amoureuse de quelqu'un d'autre durant son absence. [...]
[...] Elle pense au châtiment que lui infligera son père pour ses crimes. Il devra punir sa propre fille. Je crois te voir cherchant un supplice nouveau, toi-même de ton sang devenir le bourreau Elle implore son père de lui pardonner et attribue sa fureur à un dieu qui aurait assouvi sa vengeance à travers elle. Phèdre n'est coupable que par la parole, elle n'a commis aucun acte répréhensible. Mais le seul fait de le dire la rend coupable. Du crime affreux dont la honte me suit, jamais mon triste cœur n'a recueilli le fruit Phèdre préfère être condamnée à la souffrance éternelle en enfer que de continuer à vivre dans la honte. [...]
[...] J'ai pour aïeul le père et le maître des dieux Elle considère que le seul moyen de mettre un terme à ses tourments est de se suicider. Fuyons dans la nuit infernale Elle a peur de mourir quand son père est le juge des enfers. Elle a peur de sa réaction lorsqu'il la verra mais que dis-je ? mon père tient l'arme fatale Elle appréhende ce qui se passera lorsque son père la reconnaîtra et qu'il devra la juger pour tous les crimes qu'elle a commis. Que diras-tu, mon père, à ce spectacle horrible ? [...]
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