Phèdre, tragédie classique en 5 actes et en vers, est présentée par Jean Racine (1639-1699) pour la première fois le 1er janvier 1677 ; Racine avait alors appelé sa pièce Phèdre et Hippolyte, ce qui ne fut modifié que dix années plus tard.
Comme dans toute réécriture d'un mythe, les sources du dramaturge sont nombreuses. On y trouve notamment des références au poète grec Euripide et au philosophe romain Sénèque. Comme l'écrivait Gide dans son Journal, cette pièce réside dans le conflit qui tourmente Phèdre, "théâtre et victime d'une tragédie interne." (...)
[...] Racine, Phèdre Commentaire I L'amour passionnel dans la tragédie Racinienne A. L'origine de cet amour A travers ce passage, nous en apprenons un peu plus sur la source de cet amour. On sait désormais que cela dure depuis près de six mois L'expression de cet amour est typique de la méthode racinienne, à savoir qu'il est présenté à travers le champ lexical du regard : yeux votre image je vois Ce sens est donc fondamental et au départ de cet amour, un amour qui, rappelons-le, est interdit d'un point de vue politique, car Aricie appartient à la famille rivale d'Hippolyte. [...]
[...] D'un point de vue lexical, plusieurs champs lexicaux sont mis en avant ; ceux des sentiments et du charme d'une part, mêlés à des mots exprimant la honte et la faiblesse. Jamais Aricie n'est nommée, comme pour mieux souligner cette honte. Mais en même temps, il s'adresse en permanence à cette femme aimée, l'appelant parfois Madame Plus que d'amour, c'est bien de passion tragique qu'il s'agit ici. B. Une fatalité pour le protagoniste Enfin, le tragique est exprimé dans toute sa splendeur à travers le caractère de fatalité et d'obligation qui pèse sur le personnage. [...]
[...] Cela se ressent dans une prise de parole de plus en plus coupée, basée sur des sons toujours plus secs. Hippolyte est donc en proie à une évolution radicale de son statut d'origine. Le prince devient déplorable le guerrier est en proie au désespoir et à la honte, et son combat est perdu d'avance Car il est désormais captif d'Aricie, qui a envahi l'ensemble de son existence : Dans le fond des forêts votre image me suit Désormais donc, il peut l'avouer à Aricie : Tout vous livre à l'envi le rebelle Hippolyte II Caractéristiques de la révélation A. [...]
[...] Racine, Phèdre Acte II, Scène 2 524-552) : L'aveu amoureux d'Hippolyte à Aricie Introduction Phèdre, tragédie classique en 5 actes et en vers, est présentée par Jean Racine (1639-1699) pour la première fois le 1er janvier 1677 ; Racine avait alors appelé sa pièce Phèdre et Hippolyte, ce qui ne fut modifié que dix années plus tard. Comme dans toute réécriture d'un mythe, les sources du dramaturge sont nombreuses. On y trouve notamment des références au poète grec Euripide et au philosophe romain Sénèque. [...]
[...] Mais tout aussi tragique est la fatalité de son enracinement social et politique, ainsi que les motifs qui font qu'il n'est pas autorisé à l'aimer, voire même qu'il doit la haïr. Par conséquent, l'apparition du secret dans les champs lexicaux utilisés est un choix logique : silence cacher renfermer secret Le choix d'Hippolyte l'oblige donc à ne plus reculer, mais à se dissimuler. Conclusion Cette tirade exprime bien la fatalité et le caractère tragique de ce qui arrive à Hippolyte. Cet aveu le rapproche même du personnage de Phèdre dans le type de parole utilisé. [...]
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