Commentaire composé sur l'acte I scène 3. Il s'agit de la première scène où Phèdre apparaît. Elle veut mourir et finit par avouer à Oenone sa confidente la source de son mal : l'amour qu'elle voue à Hippolyte. Tout au long de cette scène c'est une tirade qui reconstitue les étapes d'un amour fusionnel c'est-à-dire la naissance d'un amour monstrueux et les tentatives pour y échapper.
[...] Tout au long de sa tirade, elle souffre. En effet, les termes cris éternels chagrins mes ennuis O comble de misère nous dévoile l'identité de Phèdre accablé. On constate qu'en fin d'analyse, Phèdre à un amour qui se manifeste par une série de troubles physique et moraux témoignant l'intensité de l'amour de Phèdre pour Hippolyte , son amour l'a rend étrangère à elle-même. Le portrait du personnage tragique le recours à sa souffrance moral et physique permet de mettre en évidence que Phèdre tente de résister. [...]
[...] En effet, elle souffre moralement. Dans un deuxième partie, nous analyserons la souffrance de l'a^me de Phèdre. Nous avons pu constater que l'oxymore je rougis, je pâlis met en opposition l'amour et la honte. Mais, je rougis attire l'attention sur la fait que Phèdre est honteuse, cette honte provient d'une peur intérieure de cette passion interdite. De plus, comme nous avons pût souligner Phèdre ne se maîtrise plus, cette absence de maîtrise de soi se retrouve surtout dans une absence de la raison. [...]
[...] En premier lieu, nous mettons en valeur la souffrance du corps. En effet, nous relevons l'oxymore : je rougis, je pâlis qui laisse transparaître un signe de la dépossession de soi. Phèdre marque une succession de couleurs oxymoriques grâce aux assonances en tels que : je rougis, je pâlis qui souligne la force de l'amour de Phèdre. Cette assonance dresse les couleurs du visage de Phèdre. En effet, nous constatons que cette assonance laisse apparaître une juxtaposition qui met en avant le passage d'une extrémité à l'autre, de plus elle permet de souligner la rapidité. [...]
[...] De plus, les anaphores en tête de phrases ne font qu'accentuer la souffrance physique mais aussi morale de Phèdre. En effet, elle a recours à l'emploi du pronom personnelle mon : Mon mal mon repos mon bonheur Phèdre déborde d'amour, à tel point qu'elle en devient oppressée. Pour dénoncer cette oppression d'amour, elle l'illustre grâce au verbe je respirais qui fait référence à un manque de respiration. De plus, l'oxymore corps glacé et brûlant fait référence à l'oxymore je rougis, je pâlis En effet ici, le verbe brûler renvoie à l'amour fusionnelle (feu) à contrario du verbe pâlir qui lui renvoie au verbe transir donc à l'effroi. [...]
[...] Phèdre est soumise à la fatalité, elle redoute cette passion interdite. Cette longue tirade est un récit rétrospectif qui constitue la scène d'exposition car on retrace le passé de Phèdre. Elle montre déjà l'échec de Phèdre. Phèdre est un personnage typiquement tragique, elle est déchirée entre la lucidité et la passion, elle suscite parfois de la pitié ainsi que de la compassion et de la terreur. On peut croire que Phèdre se rend compte de ses sentiments, peur que la passion interdite la conduit à la mort. [...]
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